This website requires JavaScript.

Partager

Société

31.08.2018

81 designs : la plateforme soutient les réfugiées et l’artisanat traditionnel

Au Liban, depuis deux ans, une plateforme de collaboration artistique permet à quelques réfugiées artisanes de vivre de leur art tout en faisant survivre une tradition ancestrale de borderie : le « tatreez ».

Nadine Maalouf a toujours voulu mêler art et social. C’est aujourd’hui chose faite. Après avoir étudié l’art à Dubaï, cette jeune Syro-palestinienne fonde, au Liban en 2016, 81Designs, une entreprise sociale qui promeut la tradition du « tatreez », la broderie en point de croix, tout en améliorant le quotidien des réfugiées qu’elle emploie.

Exprimer le talent de réfugiées artisanes

C’est avec sa mère, Nesrine, que Nadine met sur pied son établissement. Son idée part d’une ambition sociale : aider les artisanes déplacées à gagner un revenu stable. Comment ? En leur offrant une plate-forme d’expression artistique et leur fournissant formation, équipement, soutien émotionnel et emploi. De là est née sa “plate-forme pour les artisanes réfugiées” destinée mettre en lumière “leur talent et leur créativité“. Aujourd’hui, 81Designs emploie 12 artisanes réfugiées mais l’entreprise espère gonfler ses effectifs à court terme.

Outre le leitmotiv social, 81Designs se veut aussi le gardien d’une tradition ancestrale : le « tatreez », la broderie en point de croix. A cet effet, la plateforme collabore  avec plusieurs artiste du monde arabe en recréant et réinterprétant leurs œuvres originales en broderie.

À lire aussi

Hatem Alakeel – le designer saoudien qui a habillé Snoop Dogg

Une success story artistique et commerciale

L’une de leurs récentes collaborations a impliqué le célèbre photographe marocain Hassan Hajjaj, figure de proue du renouveau pop art dans son pays. « Voir l’unité entre ces femmes, a gagné mon cœur », témoigne l’artiste.

Pour toutes les employées de la plate-forme, 81 designs a été un vrai renouveau. Elle leur a donné un moyen de subsistance, en leur fournissant la garantie d’un salaire fixe. « Toutes les femmes ici avaient des problèmes d’argent, elles n’étaient soutenues par personne. explique Nadine. Le premier projet qu’on nous a apporté nous a sauvé la vie ».

Publié le 31 August 2018