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Tech & Business

18.01.2022

À Dubaï, reconstruire les coraux à l’aide d’huîtres recyclées

Les restaurants et les écoles de Dubaï réhabilitent des coquilles d’huîtres pour sauver les récifs coralliens. Un projet de recyclage qui allie solidarité et prévention pour le développement durable.

C’est un projet novateur et ambitieux proposé par le Dubai Oyster Project : recycler les coquilles d’huîtres usées en blocs de construction biologiques afin de créer des récifs artificiels.

Une étude de 2017, menée par un professeur de l’université de New York à Abu Dhabi, a révélé que 73 % de tous les coraux de la région avaient disparu à la suite du blanchiment massif. Mesurant l’impact de l’activité humaine sur le phénomène de blanchiment des coraux et de la contamination de la vie marine des récifs, ce sont aujourd’hui les jeunes générations des Émirats arabes unis qui sont aux mains de ce projet de sauvetage.

De l’huître au compost

Les coquilles d’huîtres usagées sont directement récupérées des déchets alimentaires des restaurants et hôtels partenaires avant d’être transportées aux élèves de l’école Arbor. Ce sont alors les enfants qui se chargent de la suite du long processus de restauration.

Après un “temps de maturation” des coquilles, qui dure entre trois et six mois, les écoliers eux-mêmes les replacent dans la mer, dans les zones les plus susceptibles de produire des larves d’huîtres, prédéfinies par l’Emirates Marine Environmental Group.

Les coquilles d’huîtres fonctionnent en effet comme un compost durable, de manière à ce que les coquilles ne se décomposent pas. Par ailleurs, elles sont l’habitat de nombreux petits organismes vivants.

 

Les enfants remettent les huîtres à l’eau.

De l’innovation à la généralisation de l’anti-gaspillage à Dubaï

Le ministère du changement climatique et de l’environnement des Émirats arabes unis a mis un point d’honneur à soutenir l’anti-gaspillage alimentaire, qui coûterait plus de 3,5 milliards de dollars par an.

Ainsi, ce projet, félicité par l’État émirati, ne se considère que comme le commencement d’un engagement plus global des communautés pour l’environnement et nourrit de grands espoirs quant à l’amélioration de la qualité de l’eau et la revitalisation de la vie marine. Jusque là, ce sont déjà 250 000 coquilles vides qui ont été rendues à la mer, plutôt qu’à la déchetterie.

”Il est important de pouvoir dire à l’avenir que nous avons contribué à nettoyer le monde.”

Joey Ghazal, restaurateur partenaire du Dubai Oyster Project.

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Publié le 18 January 2022