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Histoire & Patrimoine

14.03.2019

Al Alaya, danse mixte traditionnelle des EAU inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO

Inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis 2014, al alaya, aussi appelée “danse du bâton” est un art traditionnel largement répandu aux Emirats Arabes Unis et à Oman.

Cette danse folklorique ancestrale qui était traditionnellement performée après une pêche de perle particulièrement fructueuse ou une guerre tribale victorieuse, fait aujourd’hui partie de l’héritage culturel bédouin de la région. Simulant un combat entre deux clans rivaux, elle se compose généralement de deux rangées d’hommes qui se font face, avançant les uns vers les autres en synchronisation comme dans un combat, tout en remuant un bâton de bambou (symbolisant une épée) au rythme des percussions.

Chants, percussions et danse

Associée à la culture nomade du désert, cette danse incarne l’esprit de coopération et d’unité des Emirats Unis. Elle allie à la fois performance physique, chants bédouins et musique traditionnelle. Les musiciens se situent généralement au centre des deux rangées de danseurs,  et jouent divers instruments comme le tambour, les cymbales ou encore la flûte. Il existe plusieurs variations d’al alaya: Ayyalat ahl albar, une version née dans les communautés des oasis du désert qui se joue principalement sur les villes côtières comme Abu Dhabi ou Fujairah. Elle comprend de la danse et des percussions. Razfa al-ayyala, apparue dans les terres, elle se joue vers Al Ain et ne s’accompagne d’aucune musique mais de chants bédouins et les rifles remplacent le bâton, symbolisant la victoire après la lutte.

Cette danse est aussi inclusive car elle regroupe des personnes de toute classe sociale, et même des jeunes femmes y sont parfois invitées, on parle alors de Raqs Al Nashaat. Une danse où de jeunes femmes se tiennent debout en face des hommes et balancent leur chevelure de part et d’autre, signifiant leur confiance dans la protection assurée par les danseurs masculins. Elles portent généralement des robes traditionnelles et des bijoux en or, et leur cette performance remonte aux temps où les femmes sortaient des maisons et enlevaient leurs voiles pour appeler les esprits des hommes et les motiver à défendre l’honneur de la tribu.

Patrimoine culturel immatériel de la région

Après un effort conjoint des Emirats Arabes Unis et du Sultanat d’Oman, al Ayyala figure désormais sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO depuis novembre 2014. Une victoire pour l’héritage culturel unique de cette région, qui permet de pouvoir préserver ces traditions mais surtout de transmettre les connaissances et compétences nécessaires, de génération en génération pour garder intact cet art représentatif de l’identité régionale.

Aujourd’hui, si ces danses sont surtout performées dans le cadre de mariages et autres célébrations sociales, de nombreux festivals ou performances sont organisés pour faire perdurer la tradition, comme celles données chaque vendredi au Louvre Abu Dhabi ou encore lors du festival Qasr el Hosn à Abu Dhabi.

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Publié le 14 March 2019