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Lifestyle

17.12.2020

Al Sadu entre au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

L’art du tissage horizontal de la laine, perfectionné depuis des siècles par les populations bédouines de la péninsule arabique, vient d’être reconnu à part entière comme une composante du patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO, à l’occasion d’un vote qui s’est déroulé le 15 décembre à Paris.

L’Al Sadu, ce savoir-faire ancestral qui désigne une forme traditionnelle de tissage utilisée dans la péninsule arabique, vient d’entrer au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

Historiquement, ce sont les femmes bédouines des communautés rurales qui l’utilisent afin de produire des vêtements soyeux et des accessoires décoratifs pour les chameaux et les chevaux. Après que les hommes ont tondu moutons, chameaux et chèvres, la laine est nettoyée et préparée par les femmes. Le fil est ensuite enroulé autour d’un fuseau, teint et enfin tissé sur un métier posé sur le sol. Les couleurs traditionnelles sont le noir, le blanc, le marron, le beige et le rouge. S’il fut un temps où les teintures étaient réalisées de manière entièrement naturelle, on utilisera davantage, de nos jours, des matériaux synthétiques.

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Un savoir-faire transgénérationnel

Traditionnellement, les tisseurs se rassemblent en petits groupes pour filer et tisser tout en échangeant des nouvelles et, occasionnellement, en chantant ou en récitant des poèmes. C’est lors de telles réunions que s’effectue la transmission : les plus jeunes apprennent en observant et en participant peu à peu à des tâches comme le tri de la laine, avant de s’essayer aux techniques plus complexes requises par le tissage. S’il est évident qu’avec le développement socio-économique particulièrement rapide de la région, de telles traditions sont aujourd’hui beaucoup moins répandues, il subsiste néanmoins toujours des tribus pastorales, en Arabie saoudite et ailleurs dans la péninsule, qui continuent de le faire vivre. Aujourd’hui, l’UNESCO leur accorde attention et soutien dans cette tâche afin que perdure un savoir-faire qui a traversé les époques.

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Publié le 17 December 2020