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Lifestyle

17.09.2019

Biennale de Paris: 6 artistes à découvrir

La biennale de Paris 2019 vient de s’ouvrir du 13 au 17 septembre prochain sous la nef du Grand Palais. Et cette année, le Bahreïn est à l’honneur à travers un pavillon dédié. L’occasion de découvrir de jeunes artistes prometteurs.

Signifiant “deux mers” en arabe, le Bahreïn est une des plus anciennes terres au Moyen-Orient. Archipel de 33 îles, il est réputé pour ses eaux fraîches et ses palmiers. Les artistes et photographes représentés, rendent hommage à cette culture où l’ancien et le moderne se confondent sans scrupules.

Abdulla Buhijji

Abdulla Buhijji est un artiste conceptuel et designer basé à Bahreïn. Ses créations mélangent des installations artistiques à la fois ludiques et provocantes qui portent un regard critique sur la société. Exposé au Bahreïn et en Arabie Saoudite, Buhijji a déjà reçu le deuxième prix de l’exposition des beaux arts du Bahreïn en 2019 pour ses travaux collaboratifs. Dans le cadre de la Biennale, il présente trois pièces aux couleurs très pop composées de lignes en dégradés de bleu ou rose intégrant des échelles métalliques repeintes. “Au Bahreïn, les parents veulent souvent nous mener dans une direction et pensent savoir ce qui est bon pour nous, plutôt que d’écouter ce que nous voulons. Cette installation vient contredire cela.”

 

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I was honoured to be part of the @labiennaleparis this year, representing the Kingdom of Bahrain under the contemporary art section with my new mixed media series, titled ‘Mirage’ . Thanks to all those who made it happen 💫 • ‘Mirage’ questions viewer’s agency in choice making and encourages them to reflect upon their journey by using the stairs and lines visuals as an allegory that references the system’s deception techniques. It sheds light on how the system could mislead us by blurring the lines between success and standards; convincing us with certain ideas for success ‘ideal life’ and painting those journeys in inviting ways that appeals for the masses. The artwork starts a conversation about how we can be radically mistaken with our choices in life because of the false perception resulted from the social pressure.

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Jaafar Haddad

Architecte de formation, Jaafar el Haddad aime déambuler dans les rues de Manama pour capturer l’esprit des bâtiments des vieux quartiers de la ville. Dans une volonté de documenter l’héritage mais aussi de reconnecter Manama à ses habitants, il souligne les bouleversements urbains de sa ville en confrontant l’ancien et le moderne. Comme dans l’image Historical Turning Point (tournant historique), présentée au sein de la biennale, où l’on peut voir le coin du marché local de Manana à l’architecture plutôt traditionnelle, puis les tours jumelles du World Trade center de Bahreïn en fond.

Dans Multiple exposure (exposition multiple), un projet exposé dans son pays et accessible sur son blog, il superpose des photos de buildings sur les portraits d’habitants du quartier. Comme ce travailleur migrant indien “Chaque semaine je photographie différents quartiers de la ville. Ce qui est intéressant c’est de voir comment les habitants sont reliés à cette ville. Chaque bâtiment porte en lui une histoire, une nouvelle dans chaque fissure”

Khalid Aljabri

Dans sa série de photographies intitulée Danse macabre, Khalid Aljabri explore les restes de nature sauvage de son île. Présentée ici comme un triptyque où l’on voit un arbre isolé au milieu du désert sur un fond bleu de ciel abstrait qui représente la mer, cette série rappelle le côté insulaire du pays et son origine sauvage. Un aspect parfois oublié de ses habitants, perdus entre les tours de verre modernes et grimpantes : “Bien que entourés par la mer, les bahreïnis n’ont que très peu de connexion à elle. Pour cette série, je suis allée chercher une plage très éloignée où les gens ne vont jamais. C’est là que j’ai trouvé cet arbre, en train de mourir. Ce que je veux, c’est rappeler aux gens leur héritage et leur nature.”

 

Maryam Al Noaimi

Également architecte, Maryam utilise la photographie pour saisir les détails que les gens ne remarquent plus dans un monde où tout change rapidement. Elle a déjà participé à deux expositions organisées par l’autorité de la culture et des antiquités du Bahreïn:  “Manama through the lens” et “ Doors of Muharraq”. A la biennale, elle présente trois photos: When in Manama 1, When in Manama 2 et When in an abandoned hotel 1. Des photos où elle met en scène des quartiers de sa ville à travers des détails et clins d’oeil poétiques aux changements urbains. 

Mattar jewelers

Issues d’une grande famille de marchands de perle, Reem et Lubna Mattar sont créatrices de bijoux. Parmi leurs créations: des bijoux et objets variés (peigne, couronne, collier,…) qui ont tous en communs d’être conçus en perle du Bahreïn. Un hommage direct à une longue tradition nationale et à leurs ancêtres, réputés pour la pêche de perle. Un travail d’orfèvre quand on sait que chaque perle est de couleur et de taille différente. “Avec les perles, on travaille différemment que d’autres créateurs. On collectionne d’abord, puis on essaie de créer un bijou à partir de ce que l’on reçoit. Alors que les autres vont penser une création puis commander la matière première.” 

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Maryam Allami

Jeune graphiste fraîchement diplômée de l’école d’Art de Chelsea en décoration d’intérieure et spatiale, suivie d’un Master en production théâtre et design. Elle présente à la biennale deux oeuvres très inspirées du pop art qui mélangent esthétique kitsch et références à la société de la consommation. 

Publié le 17 September 2019

#Bahreïn