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Tech & Business

24.05.2023

DeepClimate : Les “climatonautes” à l’épreuve du désert saoudien

20 scientifiques -10 hommes et 10 femmes- se sont portés volontaires pour participer à une série d’expériences hors du commun visant à comprendre les aptitudes de l’humain face aux nouveaux climats, actuels et futurs, et aux changement de conditions de vie liés au réchauffement climatique. Dans la dernière, et peut-être la plus extrême, ils traversent l’immense et aride désert d’Arabie saoudite. Immersion dans l’un des lieux sur Terre les plus hostiles à l’Homme.

Dans le Néfoud, l’un des déserts les plus chauds du monde, et armés seulement d’une boussole et d’une carte satellite, une équipe de chercheurs doit trouver son chemin. 40 jours sans assistance, à tracter eux-même les chariots de matériel. Vêtements, nourriture, eau, médicaments, et bien sûr, les outils nécessaires à leurs expériences scientifiques. De quoi mettre à l’épreuve même les aventuriers les plus aguerris…

“Aller comprendre les climats de notre futur là où ils existent déjà”, telle est la mission que s’est fixée l’initiative Deep Climate. Emmenée par l’explorateur franco-suisse Christian Clot, une équipe composée d’une quarantaine de scientifiques de 15 instituts et organismes (CNES, IRBA, ONERA, Kaust University, etc.), s’expose aux conditions climatiques les plus extrêmes que la planète Terre ait à opposer à l’Homme, entre le froid polaire de la banquise, l’humidité étouffante de la jungle amazonienne, ou la chaleur aride du désert. Chaque traversée dure 40 jours, pendant lesquels l’équipe met en place des protocoles scientifiques stricts, parfois quotidiens, avec le but ultime de tirer assez d’enseignements pour aider l’humain à mieux vivre demain, dans des climats en bouleversement.

 

L’Arabie saoudite, terrain de jeu des scientifiques du climat

Cette ultime épreuve, après celles déjà réalisées dans la jungle à 100 % d’humidité en Guyane, en décembre et janvier, et le grand froid en Laponie, il y a à peine plus d’un mois, les voit évoluer au milieu des dunes de la réserve du roi Salman, à l’ouest de l’Arabie saoudite, où le thermomètre flirte avec les 50°C à l’ombre, si tant est qu’on en trouve, et où l’humidité est presque inexistante.

Pour le directeur de la réserve, le saoudien Fahad Mohammed Alshowaier, l’opération constitue également une occasion d’apporter de la visibilité sur une région dans laquelle le pays souhaite développer le tourisme local et international. Comme il le souligne, les aventuriers seront vraisemblablement amenés à croiser des loups d’Arabie et autres gazelles rares locales.

Mais ce qui intéresse surtout les chercheurs, ce sont les réponses physiologiques qu’ils seront en mesure d’apporter à ce challenge, et les conclusions que l’on pourra en tirer pour l’avenir de la race humaine…

 

Publié le 24 May 2023

#Arabie Saoudite