This website requires JavaScript.

Partager

Histoire & Patrimoine

12.01.2022

Des découvertes archéologiques révèlent une civilisation établie il y a 4500 ans en Arabie saoudite

Des tombes qui révèlent une société antique développée Sous l’égide de la Commission royale pour AlUla (RCU), créée pour protéger et sauvegarder le patrimoine naturel et historique de cet oasis en plein désert, l’équipe d’archéologues de l’UWA a découvert ce qui semble être des “avenues funéraires” étendues sur 160 000 km2 à Al Ula, dans […]

Des tombes qui révèlent une société antique développée

Sous l’égide de la Commission royale pour AlUla (RCU), créée pour protéger et sauvegarder le patrimoine naturel et historique de cet oasis en plein désert, l’équipe d’archéologues de l’UWA a découvert ce qui semble être des “avenues funéraires” étendues sur 160 000 km2 à Al Ula, dans le nord-ouest de l’Arabie. Ils ont répertorié plus de 17 800 tombes grâce à l’analyse d’images satellites, de fouilles des sols et de photographies aériennes. Ces gigantesques avenues funéraires laissent penser aux experts que les civilisations de la région étaient socialement et économiquement connectées entre elles : en effet, ces avenues formaient de longues routes qui reliaient des oasis ou des pâturages, lieux essentiels aux civilisations antiques pour cultiver les terres, le bétail, et récolter de l’eau.

 

Une dense “avenue funéraire” composée de tombes datant de l’âge du bronze, sortant de l’oasis de Khaybar, au nord-ouest de l’Arabie saoudite.

 

Les résultats de ces recherches archéologiques, publiés dans la revue scientifique de renom The Holocene, sont salués par Rebecca Foote, directrice de la recherche sur l’archéologie et le patrimoine culturel à la RCU : “il est formidable de voir comment les analyses des données élucident tant d’aspects de la vie du Néolithique à l’âge du bronze dans le nord-ouest de l’Arabie. Ces articles ne sont que le début des nombreuses publications qui feront progresser nos connaissances de la préhistoire à l’époque moderne et qui auront des implications importantes pour la région dans son ensemble.”

La 4ème découverte de l’année sur le site d’Al Ula

Ces recherches ont été faites dans le cadre du plan “The Journey Through Time” (le voyage à travers le temps) lancé par la RCU, sur une durée de 15 ans, pour découvrir les patrimoines culturel et naturel des oasis Al Ula et Khaybar. Selon les premières recherches établies par des experts du monde entier, les premières traces d’existence humaine à Al Ula remontent à 200 000 ans…

La découverte de ces tombeaux est d’ailleurs la 4ème de l’année : en août dernier, d’autres tombes en forme de pendentif ont été découvertes à Khaybar par la même équipe d’archéologues, qui les datent de 3 000 ans avant notre ère. Ce ne sont que les prémices des recherches sur le site de Khaybar.

 

Avenue funéraire près de l’oasis d’Al Ayn, au nord-ouest de l’Arabie saoudite.

 

Après d’autres analyses, l’équipe a également découvert en avril dernier que les mustatils, ces structures rectangulaires érigées en monuments ou étalées sur le sol, sont en fait bien plus anciennes que ce qui était supposé, et remonteraient à plus de 7200 ans. Enfin, au mois de mars, les archéologues ont découvert les plus anciens restes de chien domestiqué d’Arabie.
Tous les résultats de ces recherches ont été publiés dans différentes revues scientifiques prestigieuses, telles qu’Antiquity ou le Journal of Field Archaeology.

Pour Amr AlMadani, PDG de l’URC, il ne fait nul doute que ces trouvailles ne sont que les premières d’une longue série dans le pays : “le travail effectué par nos équipes archéologiques en 2021 démontre que l’Arabie saoudite est un foyer pour la science de haut niveau – et nous sommes impatients d’accueillir d’autres équipes de recherche en 2022″, a-t-il déclaré.

 

À lire aussi

undefined

Publié le 12 January 2022

#Egypte