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Arts & Culture

29.09.2023

En Tunisie, un spectacle de danse pour valoriser la diversité

Le collectif artistique L’Art Rue, en collaboration avec Dream City, organise des spectacles de danse pour les personnes souffrant de troubles du développement, les réfugiés et d’autres groupes minoritaires défavorisés dans le pays.

Dans la capitale tunisienne, Tunis, un spectacle spécial intitulé “Lines” attire le public. Cette production, prévue jusqu’au 8 octobre, s’inscrit dans le cadre du festival Dream City, qui met en scène divers artistes, notamment des personnes souffrant de troubles du développement, des réfugiés et des groupes minoritaires. Il s’agit d’une célébration de la diversité, réunissant 15 danseurs d’origines diverses.

Pendant l’un des spectacles, le public a été envoûté par la performance de Rayen, 16 ans, qui se déplace en fauteuil roulant, lorsqu’il est monté sur scène. La performance d’Iyed, un chanteur et danseur de 13 ans malvoyant, a été tout aussi remarquable. Il a été soulevé en l’air par d’autres artistes, ce qui a créé un moment mémorable.

Source : HASNA / AFP

Selon Andrew Graham, artiste et professeur de danse basé à Marseille avec sa compagnie L’Autre Maison, le spectacle est avant tout axé sur l’art de la danse lui-même. “On voit des gens danser en continu pendant une heure, et très vite, les spectateurs sont absorbés par la danse, sans nécessairement se préoccuper de l’identité des artistes, mais plutôt de ce qu’ils font”, a-t-il expliqué à l’AFP.

L’inspiration derrière Lines

Le concept de “Lines” est né d’ateliers organisés à Tunis en 2021 par l’organisation artistique L’Art Rue en collaboration avec Dream City. L’objectif était de rendre l’art accessible aux enfants défavorisés. Le chorégraphe Andrew Graham, âgé de 35 ans et ayant des racines à la fois en France et en Grande-Bretagne, opère depuis Marseille avec sa compagnie L’Autre Maison. Il explique : “L’idée est de faire tomber tous les murs”. Il s’inspire des origines siculo-tunisiennes de son grand-père et “Lines” incorpore également des chants Hadra rythmés issus de la célèbre tradition musulmane soufie de Tunisie.

Hakima Bessoud, la mère d’Iyad, 13 ans, partage sa fierté d’accompagner son fils dans la poursuite d’une passion qui était autrefois un “rêve d’enfant”. Elle a quitté son emploi dans le secteur du tourisme en 2018 pour soutenir le parcours de son fils au Conservatoire national de musique de Tunis. Depuis le début des répétitions de “Lines”, sa vie s’est transformée. “Avant, j’avais la routine d’une femme au foyer : les enfants, la maison”, dit-elle. “Maintenant, j’ai beaucoup d’énergie, et je me précipite pour tout faire pour assister aux répétitions”, explique-t-elle à l’AFP.

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Publié le 29 September 2023

#Tunisie