Focus sur le premier pavillon Omanais de la Biennale de Venise

“Ils ont tous été des artistes pionniers. Ils n’ont pas simplement produit des oeuvres, ils ont dirigés des galeries d’art, des programmes de mentorat, ils ont enseigné. Ils ont endossé le rôle d’artiste et l’ont fait évoluer. Je voulais que ce soit une récompense pour tout ce qu’ils ont fait”. Tels ont été les mots d’Aisha Stoby, à propos des cinq artistes qu’elle a sélectionnés pour représenter Oman pour son premier pavillon à la Biennale de Venise.

Élogieuse, la conservatrice de cet espace qui fait la fierté du sultanat, est parvenue à créer un ensemble artistique qui fait la jonction entre les artistes contemporains de la première heure dans le pays, à l’instar d’Anwar Sonya, et les jeunes pousses de la scène artistique de Mascate, qui ont tous ou presque exposés à la galerie The Circle créée par Hassan Meer (par ailleurs disciple de Sonya), tels que Budoor Al Riyami, Radhika Khimji, ou encore la défunte Raiya Al-Rawahi.

 

Une expo d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs

Le rendu ? Un hub intemporel qui témoigne de la manière qu’a ce petit pays du Moyen-Orient de traverser les époques. Un assemblage de travaux qui transfigurent les angoisses des artistes liées à l’avènement de la modernité, l’importance qu’ils accordent aux paysages et leur expérimentation formelle des technologies.

Pour coïncider avec l’exposition, qui se passe actuellement et jusqu’au 27 novembre à Venise, le ministère de la culture Omanais organisera également une série de programmes culturels à Oman, axés sur le mentorat, les stages et une série de conférences, afin de stimuler l’engagement des jeunes dans le secteur créatif du pays et de donner un coup de fouet à sa scène artistique contemporaine.

À noter qu’Oman est le premier pays à présenter un pavillon national à la Biennale d’art de Venise depuis le Ghana en 2019.