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Lifestyle

30.11.2022

Gangnam Falafel, la street food coréenne et libanaise à Paris

Une cuisine créative et vegan friendly, de Séoul à Beyrouth, c’est ce que propose le Gangnam falafel, un petit restaurant installé dans le quartier de Parmentier dans le 11ème arrondissement de Paris. On a rencontré sa co-fondatrice, Nicky Lee.

Marier la street food coréenne à la nourriture libanaise était un pari risqué et difficile à imaginer, pourtant c’est le rêve (depuis devenu réalité) un peu fou de Nicky Lee et Abbas Hatoum, deux anciens partenaires de vie mais toujours associés en affaires. Ensemble, ils ont lancé une enseigne fooding parisienne hybride et inventive: Gangnam Falafel.

Depuis plus de deux ans, cette petite échoppe du 11ème propose des bowls et burgers généreux inspirés des ingrédients de base de la cuisine coréenne comme le célèbre kimchi sauté végane, la sauce soja, les champignons frits mais aussi des mezzés libanais comme les falafels, feuilles de vigne, les pois chiches ou les aubergines frits.

Retour sur la genèse d’une cuisine un peu folle!

 

Bonjour Nicky, est-ce que tu peux te présenter et nous expliquer ce que tu faisais avant de lancer Gangnam Falafel?

Je m’appelle Nicky, j’ai 36 ans et je suis Sud Coréenne. Il y a treize ans, je me suis installée à Paris pour étudier la mode, avant de rentrer en Corée où je me suis lancée comme styliste. Sauf qu’au bout d’un moment, je ne me retrouvais plus dans les valeurs de la mode, j’avais besoin de ressentir l’impact de mon travail dans la vie des gens, c’est là que j’ai voulu me tourner vers la restauration. J’ai donc décidé de revenir en France il y a trois ans pour travailler dans ce domaine. Et même si c’est un secteur exigeant où il faut travailler dur, je sens que je touche les gens avec ma nourriture.

Comment est venue l’idée de Gangnam Falafel?

Il y a 11 ans, alors que j’étais étudiante à Paris, j’ai fait la rencontre de Abbas (mon co-fondateur et associé) dans un Monoprix où je faisais des courses. J’étais encore très jeune et je pensais qu’on passerait un weekend ensemble, j’étais bien loin de m’imaginer que notre histoire allait durer plus de dix ans! C’est lui qui m’a fait découvrir la cuisine libanaise, sauf qu’à l’époque, comme je travaillais dans la mode et le mannequinat, je ne mangeais pas beaucoup et je comptais toutes les calories. Du coup, lorsque nous nous sommes décidés à lancer le restaurant, j’ai dû rattraper mon retard et manger énormément de falafels (rires).

 

Qu’est-ce qui a été le plus difficile au lancement du restaurant?

Quand je me suis lancée, je n’avais aucune idée de l’investissement personnel que cette aventure allait représenter. On a commencé avant le Covid en 2020 et je me suis retrouvée toute seule à gérer la caisse et la cuisine, j’étais aussi chargée de toute la communication avec les clients. Pendant les trois premiers mois, il m’arrivait de travailler 14 heures par jour avec seulement une demie heure à trois heures de sommeil par nuit. Je dormais même à côté du frigo car je savais que si je m’endormais dans mon lit, je ne parviendrais pas à me réveiller. Ce qui était aussi vraiment difficile, c’était d’installer notre concept car les gens ne sont pas habitués à manger coréen et libanais, donc les passants rentraient dans le magasin pour nous taquiner et non pas pour commander. On me disait “mais qui va manger des falafels avec du riz?”. Aujourd’hui je suis fière de voir que les gens font de longues files d’attente à l’heure du déjeuner pour manger nos bowls de riz et falafels.

Qu’est-ce que tu as fait pour élaborer ces recettes coréo-libanaises?

Le plus compliqué et le plus important était de pouvoir rendre les bowls digestes et pas trop “secs”. J’ai dû dépenser 2000 euros pour acheter toutes les sauces qui existent à Paris et comprendre ce que les gens aiment manger. J’ai aussi passé énormément de temps au téléphone avec ma mère pour tester différentes sauces et recettes. Afin que tous les plats puissent conserver le même goût, il m’a fallu mesurer au milligramme près toutes les épices, et noter les temps de cuisson des pois chiches afin qu’ils soient croquants comme il faut.

Quels sont tes plats coréens et libanais préférés?

J’aimais bien la viande quand j’en mangeais encore donc j’aimais le taouk et le labné mais aussi le hoummous. Et en Corée, évidemment c’est le kimchi.

Publié le 30 November 2022

#Liban