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Tech & Business

16.07.2018

Grâce à sa ferme 2.0, il fait pousser des légumes dans le désert d’Arabie

Omar Al-Jundi a mis au point une ferme verticale à la pointe de la technologie. Située en plein cœur de la ville de Dubaï, les Fermes de Badia ont pour objectif de nourrir cette région désertique où rien ne pousse. Tout en préservant les ressources naturelles et en maintenant des circuits courts pour la distribution de ses produits frais et savoureux, Omar Al-Jundi a réussi à créer de véritables oasis dans le désert !

Omar Al-Jundi est ingénieur industriel de formation, et possède une carrière des plus chaotiques ! Ancien banquier recyclé dans le secteur de l’hôtellerie, il réussit l’exploit d’ouvrir le premier lounge de Djeddah. Une salve de restaurants suivra avant qu’il ne vende ses parts pour intégrer l’entreprise de son père. Entrepreneur insatiable qui se rêve en prochain Jeff Bezos, il entame ensuite une errance professionnelle et existentielle à la recherche de sa voie. Passionné par la tech et animé par le besoin d’entreprendre quelque chose d’impactant, il parcourt le monde à la recherche de l’idée de génie.

C’est lors d’un voyage en Egypte où il visite des orangeries expérimentales que la magie opère. Il est à la fois fasciné et intrigué par le spectacle de ces plantes en train de pousser hors-sol et qui lui procurent un sentiment d’apaisement et de paix intérieure encore inconnu. A la suite de ce voyage initiatique dans l’agriculture ultra-tech, Omar décide de suivre des formations dans des disciplines encore très exotiques pour le commun des mortels, mais bien connues des agriculteurs modernes comme l’aquaponie, l’aquaculture ou encore l’hydroponie.

Une ferme à la pointe de la technologie

Fort de ses compétences nouvellement acquises et d’une équipe très expérimentée de 12 agriculteurs, Omar affine son concept de ferme verticale. Il crée son entreprise, Badia Farms, qui signifie oasis en arabe, et monte sa première ferme en décembre 2017 dans le quartier d’Al Quoz, en plein cœur de Dubaï.  Cette installation de 850m² comprend une salle de culture affranchie des contraintes climatiques grâce à une fertilisation sur des tapis en tissu recyclé, un étagement des plantations, un système d’irrigation recyclant l’eau jusqu’à neuf fois. Un éclairage minutieux et adapté à chaque type de culture plonge cet écosystème dans une ambiance rose cosmique.

Chaque plantation possède son ratio de nutriments : potassium, calcium, magnésium ; les agents pathogènes ou bactériens qui peuvent se trouver dans l’eau recyclée sont éradiqués grâce à l’oxygène concentré et aux UV.  C’est ainsi que dix-huit variétés différentes se côtoient, en particulier des graines hybrides comme du basilic citronné, du chou frisé à la cannelle, mais aussi du wasabi, du radis, de la moutarde… Des produits originaux et savoureux que s’arrachent les grands chefs locaux.

Une ferme durable

Dans cet environnement dont le cycle est complètement maîtrisé et optimisé, nul besoin de pesticide, engrais et autres produits chimiques. L’écosystème mis au point par l’équipe Badia Farms permet, en outre, d’utiliser 90% d’eau de moins que l’agriculture en openfields. En fournissant exclusivement les grands restaurants de Dubaï, Omar distribue les fruits de son travail en circuit court, réduisant de manière considérable l’empreinte carbone des aliments ; alors que les autres produits gastronomiques qui remplissent les assiettes de ces adresses étoilées parcourent en moyenne plus de 4 800km.

En plus d’être durable, la ferme d’Omar produit déjà plus de 200 cagettes de légumes frais par jour. Ces produits, de très bonne qualité, sont vendus dans plus de 60 grands hôtels, restaurants et cafés de la ville. Badia prévoit une nouvelle installation à Djeddah, d’ici à 2020 et compte déjà 30 clients aux Emirats qui attendent avec impatience l’arrivée de ses équipements de pointe dans la fédération.

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Publié le 16 July 2018

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