Histoire & Patrimoine
11.07.2022
Irak : la restauration des monuments de Mossoul est un succès
Cinq ans après la libération de Mossoul et le retour de la paix, les projets de rénovation des monuments de la ville lancés par l’ONU s’achèvent et redonnent vie à la riche et longue histoire de l’Irak.
Depuis 2018, les Nations unies opèrent une grande campagne nommée “revivre l’esprit de Mossoul”, visant à reconstruire les bâtiments historiques et culturels de la ville irakienne. Les travaux devraient s’achever dans les délais prévus, d’ici à la fin de l’année 2023.
Reconstruire le patrimoine religieux de Mossoul
Les Nations unies se sont notamment associées aux Emirats arabes unis, qui contribuent aux travaux à hauteur de 50 millions de dollars. Ce partenariat se concentre en priorité sur la rénovation du patrimoine religieux de Mossoul, principalement la mosquée Al Nuri, l’église Al Taheria et le monastère Al Saa’a. A ce jour, la conception du secteur oriental du complexe Al Nuri, comprenant la salle de prière, la cour, les clôtures extérieures et un petit centre administratif et culturel est d’ores et déjà terminée. Quant aux deux églises, leur rénovation devrait s’achever d’ici à l’année prochaine.
Redynamiser la vie à Mossoul
L’agence des Nations unies coopère également avec l’Union européenne afin de remettre sur pied 122 maisons historiques partiellement ou totalement détruites. De manière globale, les entrepreneurs locaux ont été mobilisés pour la reconstruction des bâtiments. Le grand projet a ainsi créé 3 100 emplois, dont la moitié est destinée à de jeunes irakiens formés à la restauration du patrimoine et des bâtiments. L’objectif se trouve avant tout dans le redéveloppement de la ville et de l’économie locale.
Le minaret penché de Mossoul : un défi architectural
La seule difficulté rencontrée par les agents de la rénovation se trouve dans le secret de la construction du minaret penché de la mosquée Al Nuri. Le minaret dit “de travers” datant d’il y a plus de 800 ans, représente l’âme de la ville. Répondant à des critères historiquement, archéologiquement et artistiquement importants, la rénovation du minaret se relève comme un véritable défi architectural.
L’Unesco insiste en effet sur une reconstruction exacte du monument, dans sa forme, ses briques originales du 12e siècle et son inclinaison. Au début des travaux à la mi-mars, seule la base du minaret demeurait intacte, malgré 5 600 tonnes de gravats qui ont dû être débarrassés. Pour autant, les constructeurs restent optimistes. Le minaret devrait être remis sur pied, et bien penché, à temps !
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