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Société

10.02.2022

Première célébration du Jour du Léopard d’Arabie

En Arabie saoudite, le 10 février devient officiellement la journée consacrée au Léopard d’Arabie. Au-delà d’une lutte intensive pour la sauvegarde d’une espèce menacée d’extinction, cet événement manifeste les efforts nationaux pour la préservation et la réhabilitation du paysage culturel et naturel d’AlUla, cette oasis d’exception.

Alors qu’il est apparu dans la péninsule arabique il y a environ 500 000 ans, le léopard d’Arabie figure aujourd’hui parmi les espèces animales “en danger critique d’extinction” selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En effet, il subsisterait moins de 200 félins de cette famille, dont une cinquantaine seulement à l’état sauvage. Par ailleurs, les populations restantes sont si petites, isolées, fragmentées et menacées qu’elles risquent de ne plus être capables d’assurer la reproduction de leur espèce.

 

 

Des initiatives à l’ampleur globale

La Commission royale d’Al Ula (UCR) a, par conséquent, élaboré une stratégie de conservation qui rassemble diverses initiatives. Un vaste programme de reproduction en captivité a d’abord été lancé. Après la naissance de deux léopardeaux d’Arabie dans le royaume en 2019, une nouvelle femelle est née en 2021. Ces naissances symbolisent un réel gain pour le patrimoine culturel et naturel saoudien. Pour les habitants de la région, le léopard d’Arabie a une symbolique de longue date liée à la beauté, la tranquillité, la force physique, l’intrépidité et la liberté. L’animal occupe une place particulière dans l’imagination collective depuis des millénaires, et se retrouve notamment dans l’art rupestre ancien, dans de nombreux récits, ou encore dans le vocabulaire local.

Un Fonds mondial pour le léopard d’Arabie a également été créé en décembre 2020 par le ministre de la culture saoudien et gouverneur de l’UCR, le prince Badr Bin Farhan. Sa mission est “d’assurer une population viable et gérée durablement du léopard d’Arabie, de ses proies sauvages et de ses habitats naturels en coexistence avec les communautés locales”. L’UCR a alloué 25 millions de dollars à la conservation du léopard d’Arabie, et plusieurs partenariats ont été entrepris, dont un accord de trois ans avec l’UICN ou encore avec l’ONG Panthera.

Le site d’AlUla : une réserve naturelle en devenir

L’oasis d’AlUla prend une grande importance dans cette lutte pour la sauvegarde du léopard, puisque la régénération de 80% de sa superficie sera convertie en réserves naturelles, conformément au plan annoncé à la Saudi Green Initiative pour préserver l’environnement. A terme, l’objectif se porte sur la réintroduction de l’espèce en milieu sauvage jusqu’à lui permettre une vie libre et protégée.
Sur le long terme, la réserve de Sharran contribuera à restaurer et à renforcer les écosystèmes, en particulier les plantes et les animaux sauvages, sur une superficie de 1 560 kilomètres carrés. Au-delà du léopard d’Arabie, le bouquetin de Nubie et la gazelle des montagnes seront aussi au cœur du projet. Les résidents d’AlUla recevront en prime une formation de garde forestier, de quoi engager les populations locales.

Des monuments enluminés à l’effigie du léopard d’Arabie

L’inauguration du Jour du Léopard d’Arabie enluminera de nombreux monuments historiques et culturels d’Arabie saoudite et de Dubaï, comme le Rocher de l’Éléphant d’AlUla ou le Burj Khalifa.

 

Publié le 10 February 2022