La vipère à cornes : ne vous fiez pas à ses antennes

Le désert, de par son étendue lisse et unicolore, a toujours été et demeure un lieu de chasse contraignant sur lequel seuls quelques rares prédateurs parviennent à s’adapter. La vipère à cornes, qui habite les zones arides d’Afrique du nord et de la péninsule arabique, figure parmi cette courte liste d’animaux, grâce à son ingéniosité et une méthode bien particulière de chasse. Cap sur un animal hors du commun, que vous n’aimeriez sûrement pas rencontrer.

Un modus operandi ingénieux

La vipère à cornes est remarquable à bien des égards. D’abord, elle se déplace de manière costale, aussi appelée “en crabe”, sur le sable afin de ne pas s’y enfoncer. Elle laisse même de petites traces en forme de vagues sur les dunes, signe distinctif de son passage. Cette technique lui permet d’optimiser sa vitesse et de partir à la chasse de ses mets favoris : les rongeurs et les lézards. Quand la vipère à besoin d’accélérer, elle peut même se déplacer en bonds rapides. Sa couleur sable lui permet aussi de se camoufler en pleine nature, d’autant qu’elle peut s’enfouir légèrement dans le sable pour se cacher silencieusement près de ses proies, puis surgir soudainement.

Et les cornes dans tout ça ?

Même enfouie, ses cornes la trahissent en dépassant de la couche de sable sous laquelle son corps se trouve. Mais à quoi servent ces antennes ? En réalité, et après de nombreuses recherches scientifiques, elles n’ont aucune utilité, si ce n’est lui donner un style bien particulier. Les deux cornes se trouvent seulement être deux écailles qui poussent à la verticale et se désolidarisent de la peau du serpent. La vipère n’en reste pas moins redoutable !