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Histoire & Patrimoine

30.04.2021

L’Arabie saoudite se dote d’un Institut à la pointe de l’archéologie

Situé à AlUla, au milieu des ruines de l’ancien royaume nord-arabe de Dadan, l’Institut du Royaume, récemment annoncé et établi sous les auspices de la Commission royale pour AlUla (RCU), a pour objectif premier de devenir le centre mondial de la recherche archéologique et de la conservation. Lumière sur ce centre de la pointe archéologique

Un centre mondial de découverte, de recherche et de collaboration 

Ce centre de recherche, le Kingdom Institute, n’a qu’un objectif pour le gouvernement saoudien : être représenté comme un centre scientifique de classe mondiale pour la recherche archéologique et la conservation. 

Le centre est donc entièrement dédié à l‘étude de l’histoire et de la préhistoire de la péninsule arabique et vise à affirmer l’héritage orientale comme carrefour reliant les trois continents.

Le gouvernement veut même aller plus loin en faisant de l’institut un centre universitaire ainsi qu’une plateforme culturelle pour la connaissance, l’exploration et l’inspiration

Mais avant tout, cet institut participe à la Vision 2030, qui consiste à faire de l’Arabie saoudite une société dynamique, une économie florissante et une nation ambitieuse. Outre le développement d’un centre mondial sur l’histoire du comté d’AlUla, le Kingdoms Institute formera également la prochaine génération d’archéologues saoudiens et les futurs dirigeants de l’institut, ouvrant ainsi de nouvelles voies aux jeunes professionnels du pays. 

Aux compétences et aux missions multiples 

L’institut aura dans son champ d’action des dizaines de missions archéologiques et de conservation impliquant des experts de multiples disciplines travaillant dans le comté d’AlUla. 

Et des équipes saoudiennes et internationales participent déjà à ces missions, notamment l’Université du Roi Saoud – qui a effectué un travail de fond inestimable à AlUla au cours des 15 dernières années – ainsi que l’UNESCO, le Centre national de la recherche scientifique (France), le Deutsches Archäologisches Institut (Allemagne) et l’Université d’Australie occidentale… 

Nous n’avons fait que commencer à raconter l’histoire cachée des anciens royaumes d’Arabie du Nord” déclare José Ignacio Gallego Revilla, directeur exécutif du département Archéologie de l’UCR. “Il y a beaucoup plus à découvrir dans une région archéologique qui a été sous-représentée pendant des décennies, mais qui aura enfin la vitrine qu’il mérite au sein de notre institut.” 

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L’institut ne se contentera pas d’éplucher les couches de l’histoire profonde et de l’influence interculturelle d’AlUla à travers le prisme de la découverte archéologique, mais développera également des programmes de formation nationaux et internationaux, universitaires et professionnels, mettant en avant des méthodes et des techniques de pointe, investissant profondément dans la prochaine génération de spécialistes saoudiens afin de soutenir le Kingdoms Institute pour les générations à venir

Le Dr Rebecca Foote, directrice de la recherche sur l’archéologie et le patrimoine culturel de l’UCR, a déclaré : “Avec les nombreux programmes de recherche en cours, le comté d’AlUla est en train de devenir la zone de recherche archéologique la plus active du Moyen-Orient. Nous venons d’achever la prospection aérienne et terrestres de ses plus de 22 000 km 2 de terrain et avons enregistré plus de 30 000 sites archéologiques. Des fouilles ciblées sur plus de 50 de ces sites fournissent des données qui éclairent surtout la préhistoire tardive (environ 6 000 à 2 000 avant notre ère), avec des résultats étonnants comme nos nouvelles connaissances sur les mustatils

Les premiers travaux de l’institut 

Les premiers travaux de l’institut ont permis de lever le voile sur une série d’immenses structures qui figurent parmi les plus vieilles au monde: les Mustafils !

Toute l’enquête menée autour de ces pièces constitue une étude archéologique de taille considérable, rendue possible par les chercheurs de l’Institut.

Les recherches aériennes et terrestres, sans précédent, menées par une équipe de l’Université d’Australie occidentale ont permis d’étudier de vastes étendues de mustafils de la région, aussi bien par télédétection que par hélicoptère

La datation au radiocarbone d’une corne et d’une dent de bovin trouvées dans une chambre d’un mustatil à AlUla, et qui, avec d’autres, semblent avoir été utilisées comme offrandes rituelles, a révélé à l’équipe une indication clé dans la recherche d’information :  une date du Néolithique tardif soit le sixième millénaire avant Jésus-Christ !!

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