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Société

16.06.2020

Les galeries d’art Dubaïotes unies pour une vente aux enchères pour l’UNHCR

Pour la première fois dans l’histoire, une vente aux enchères en ligne regroupant une soixante d’oeuvre d’artistes du Moyen-Orient et une dizaine de galeries d’art émiraties va avoir lieu. Son objectif ? Collecter des fonds pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Retour sur cette initiative bienveillante imaginée par la scène artistique émiratie.

Le milieu artistique mobilisé au profit des plus démunis.

Mettre l’art au service de la solidarité et du bien commun. C’est sans doute ce qui a motivé cette initiative fomentée par sept galeries de l’avenue Al-Serkal de Dubaï en partenariat avec Sotheby’s. Du 18 au 25 juin, une vente aux enchères en ligne au titre évocateur de “This Too Shall pass” sera organisée par la maison de ventes dont la réputation n’est plus à faire.

 

Soucieux de reprendre leurs activités tout en apportant leur pierre à l’édifice des efforts consentis par les organismes de santé publique pour endiguer la propagation du coronavirus, les tenanciers des galeries d’art de la fameuse avenue Al-Serkal de Dubaï ont réfléchi, lors d’une webconférence, à ce qu’ils pourraient mettre en oeuvre pour remplir ces deux objectifs. Au fil des discussions, l’idée d’une vente aux enchères commune, dont une partie des profits serait reversée à un organisme caritatif, a vite recueilli les suffrages de l’ensemble des participants. Cette initiative permettra d’apporter un support financier au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (10% des bénéfices lui seront versés) et dans le même temps de soutenir les galeries et leurs artistes, qui ont été massivement impactés par la crise sanitaire. 

“Nous voulions présenter les meilleures œuvres des galeries à un public international, exprimer la solidarité au sein de notre communauté que nous avons passé dix ans à construire, et soutenir une cause qui nous tient tous à cœur : les programmes du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés.” a déclaré un gérant de l’une des galeries d’art impliquée dans le projet.

Un nouveau paysage culturel

Plus qu’une initiative en faveur des réfugiés, ce dispositif sans précédent vient également marquer la volonté de rebond d’un secteur artistique directement impliqué par les retombées économiques liées à l’épidémie. Fermées depuis plusieurs semaines pour certaines d’entre elles, les galeries d’art de la métropole se sont serrés les coudes pour survivre et ont rivalisé d’ingéniosité pour continuer à exister. Dès lors, leur collaboration s’est imposée comme une évidence. Un exemple de réaction fraternelle, qui a permis d’assurer la pérennité de certains acteurs du monde artistique à une heure où les événements artistiques se sont évaporés en quelques jours.

 

Mohamed Melehi, “Soleil Oblique” (1971)

 

Au total, ce sont plus d’une soixantaine d’oeuvres produites par des artistes originaires du moyen orient qui seront mises aux enchères durant la semaine. Parmi les oeuvres phares dont la vente est prévue, on peut citer la célèbre sculpture de Mona Saudi, réalisée en jade jordanien et estimée à environ 50 000 dollars, “Rodeo Cowboy” de l’artiste Farhad Moshiri (2018), réalisée en perles brodées à la main sur une toile à bord, estimée entre 80 000 et 120 000 dollars ; et une œuvre sans titre de l’artiste émirati Mohamed Ahmed Ibrahim datée de 2019 et réalisée à l’acrylique sur toile, estimée entre 10 000 et 15 000 dollars.

 

Mohamed Ahmed Ibrahim, “Untitled” (2019)

 

On peut également citer l’œuvre de l’artiste  Monir Farmanfarmaian, faite de soie et de laine, tissée à la main à Tabriz, ou encore la composition pleine de dynamisme de l’artiste marocain Hassan Hajjaj intitulée “Exchange”.

 

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