This website requires JavaScript.

Partager

Histoire & Patrimoine

05.07.2022

Les ksour : joyau fragile de l’architecture traditionnelle marocaine

Situé au sud des montagnes du Haut Atlas dans la province de Ourzazate, les ksour sont de petits villages fortifiés authentiques du Maroc. Bâtis de terre et révélant une architecture complexe faite de hautes tours, de balcons et de grandes lucarnes, ces châteaux très touristiques demeurent pour autant d’une grande fragilité !

Un bien de valeur universelle exceptionnelle

Le ksar se définit comme un habitat présaharien typique du sud du Maroc. Il figure à ce titre au patrimoine mondial de l’Unesco comme un bien de valeur universelle exceptionnelle, au titre de sa richesse culturelle et historique. Construits comme habitations collectives aux défenses renforcées au XVIIe siècle, les ksour offrent un panorama complet des techniques de construction en terre présahariennes.

Le ksar le plus célèbre de la région est celui d’Aït-Ben-Haddou. Le site aurait notamment été un des comptoirs sur la route commerciale qui liait l’ancien Soudan à Marrakech par la vallée du Dra et le col de Tizi-n’Telouet. Par ailleurs, il figure parmi les ksour les mieux conservés.

 

Un joyau fragile à l’épreuve du temps

Les ksour sont au cœur de divers projets d’entretien et de rénovation importants, non sans défis. En effet, ces structures sont forgées en matériaux fragiles comme la terre et le bois, vulnérables notamment à la pluie. Or, pour le respect de l’intégrité visuelle du site, des matériaux plus solides tels que le ciment ou le métal ont été interdits d’usage. La réhabilitation demande alors des solutions ingénieuses et camouflées.

De plus, la population de la région a eu tendance à quitter le lieu pour rejoindre la ville et donc laisser les habitations à l’abandon. Le Maroc travaille alors à développer l’économie locale, notamment grâce au tourisme, afin d’inciter les locaux à rester ou revenir habiter les ksour.

À lire aussi

Le patrimoine préhistorique marocain mis à l’honneur à l’Unesco

Publié le 5 July 2022