
Nadim Karam, artiste et architecte de 65 ans, s'est inspiré de la capitale libanaise tout au long de sa carrière. Sa nouvelle exposition rend hommage à Beyrouth, plus d’un an après l’explosion de son port le 4 août 2020.
Une sculpture pour ne pas oublier
“The Gesture” incarne la peine et le traumatisme que ressent l’artiste pour la tragédie du port de Beyrouth. La sculpture, réalisée à partir de métal récupéré lors de l’explosion, se dresse désormais au cœur de la capitale libanaise. « Je ne pouvais pas fonctionner et continuer à vivre sans offrir un geste aux victimes de l’explosion et à la tristesse de Beyrouth », explique Karam. L’œuvre prend la forme d’un monument mémoriel historique.

« The Gesture » est faite de débris de métaux provenant de l’explosion du port.
« The Gesture » est typique du travail de Nadim Karam. Il tend à la fois à faire des déclarations et à poser des questions. Le créateur expose ses pensées et ses œuvres à travers le monde arabe, et chacune d’entre elles porte le poids de sa philosophie. Ses créations ont en commun le questionnement de la nature humaine et sa dichotomie : le vide et le tout, le bruit et le silence, sont à titre d’exemple, des symboles de sa créativité.
Nadim Karam contribue notamment à l’exposition « The Sublime Nature of Being », une exposition immersive et multisensorielle qui a récemment ouvert ses portes au DIFC de Dubaï. Son œuvre “One Parade” est également proposée en permanence au public d’AlUla.