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Lifestyle

10.08.2018

Taïf, le jardin aux roses d’Arabie saoudite

Taïf, un village perché à quelques 1800 mètres d’altitude sur les hauts plateaux du Hedjaz à l’Ouest de l’Arabie saoudite. On y cultive depuis des siècles la rose de Damas et grâce au savoir-faire local et aux méthodes ancestrales, on y produit une huile essentielle qui attire chaque année de nombreux touristes aisés venus de toute la région du Golfe.

Bénéficiant d’une situation géographique exceptionnelle, la ville de Taïf, une des plus anciennes du monde, attire chaque année de nombreux touristes venus de toute l’Arabie saoudite et même des pays voisins. Ils viennent profiter d’un climat doux, particulièrement prisé l’été, de paysages montagneux et verdoyants et surtout, de la spécialité locale : l’huile essentielle extraite des roses de Taïf.

La Rose de Taïf, un trésor local

Cette ville, connue pour être l’un des territoires les plus anciennement habités au monde, se trouve à l’Ouest de l’Arabie saoudite sur les plateaux du Hedjaz. Situé à plus de 1 800 mètres d’altitude sur les monts Sarawat, chaîne de montagne s’étendant du Sud de la Jordanie jusqu’au Yémen en longeant la Mer rouge, Taïf bénéficie d’un climat exceptionnel. Ses températures douces et fraîches en été et ses précipitations abondantes en hiver, ainsi que son paysage verdoyant sont particulièrement recherchés. Cette végétation en abondance en fait le verger de l’Arabie saoudite et un territoire de villégiature très prisé. Mais ce qui fait sa véritable renommée, ce sont d’abord ses roses.

Près de 2000 fermes y cultivent des millions de roses, de l’unique espèce appelée Rose de Damas et introduite dans la région par l’occupant ottoman, il y a plus de trois siècles. Cette espèce d’un rose clair mais vif dont le cœur jaune fournit un parfum intense et persistant, tapisse chaque année les flancs de Taïf et inonde l’air de ses doux effluves.

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Une huile très précieuse

Les roses de Taïf sont principalement cultivées pour en extraire l’huile essentielle, également appelée attar, et en tirer de l’eau de rose. Les méthodes sont restées fidèles aux traditions séculaires d’extraction : les roses récoltées durant les mois de mars et avril sont plongées dans des litres d’eau et portées à ébullition durant 11 à 14 heures. De ces grandes cuves hermétiquement fermées se dégage l’extrait que l’on prélève au goutte-à-goutte.

La région de Taïf ne produit pas en masse, en comparaison de ses concurrents que sont la Turquie, la Bulgarie ou encore l’Iran. Toutefois, l’huile est réputée pour la qualité de ses roses et l’efficacité de ses méthodes traditionnelles. Si elle est si précieuse c’est qu’il faut près de 25 000 roses pour extraire quelques centilitres de la délicate essence. L’extrait, qui est laissé à l’état pur ne subit plus aucune transformation ni ajout chimique est ensuite vendu à près de 450€ le petit flacon. Les clients sont actuellement de riches Saoudiens, pour la majorité, ou des touristes venus des pays du Golfe et qui font escale dans le village situé à seulement 65 km de la Mecque.

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Faire du patrimoine saoudien, des attractions touristiques

Les autorités saoudiennes ainsi que les producteurs locaux rêvent d’attirer plus de clients étrangers. Pour cela, de nombreuses activités sont mises en place afin de valoriser ce patrimoine culturel et de faire de ce savoir-faire local une attraction touristique. Les distilleries proposent d’ailleurs des visites et la ville de Taïf accueille tous les ans, en avril, le Festival de la Rose de Taïf.

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A cette occasion, un immense tapis de roses formant de sublimes motifs est déployé sur près de 900m², un véritable spectacle floral qui ravit les visiteurs. D’autres activités artistiques et culturelles mettant la rose à l’honneur sont également proposées durant plusieurs jours.

Publié le 10 August 2018

#Jordanie