Yousef Al Refaie, le grimpeur koweïtien intègre le Guinness des Records

Cette performance, seules 24 personnes sont parvenues à la réaliser. Et rien ne semblait amener ce jeune alpiniste à intégrer cette liste restreinte. “Si vous veniez du désert, je ne vous penserais pas capable d’escalader les plus hautes montagnes”, déclarait-il lui-même.

Du tourisme à la passion

M. Al Refaie a découvert l’alpinisme en tant que touriste lorsqu’il a gravi le mont Kilimandjaro en Tanzanie, en 2015. Rapidement, s’en sont suivis le mont Elbrus en Russie, le Giluwe en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pico de Orizaba au Mexique, le mont Damavand en Iran, Ojos Del Salado dans les Andes et enfin, le dernier et non des moindres, le mont Sidley en Antarctique.

 

Le mont Sidley, dernière étape vers le record mais aussi la plus dure à atteindre

Ce dernier sommet, culminant à 4285 mètres au cœur d’une des zones les moins habitées du monde a requis le plus grand effort de son expérience de grimpeur. Conditions climatiques extrêmes, investissement financier conséquent, subsistance et force physique à l’épreuve, le mont Sidley a mis au défi la vie de l’alpiniste sous plus d’un aspect.

 

Du cap des 3000 mètres d’altitude jusqu’à franchir la crête du mont, sept heures ont été nécessaires. L’alpiniste koweïtien a investi près de 60 000 dollars dans cette aventure en Antarctique, à -35°C. Par ailleurs, dans la montée vers le sommet, les conditions climatiques rendaient la survie compliquée. Chaque membre de l’équipe d’alpiniste portait près de 10 kilos de nourriture sur le dos, soit l’équivalent de 27 repas. Malgré trois repas par jour, à base de nourriture déshydratée riche en calories, la température et l’effort demandé par l’escalade ont constamment amoindri les forces de l’équipe qui a pu observer une perte de poids considérable.

Un nouveau défi pour de nouvelles aventures

Yousef Al Refaie se lance maintenant à la conquête des déserts. L’alpiniste veut rejoindre les dunes de sables et se mettre au défi de traverser les plus grandes étendues désertiques du monde. Il projette de débuter son aventure dans la péninsule arabique, en commençant par le Quart vide (Rub al Khali en arabe) en novembre prochain.

“Quand, enfant, j’ai demandé à ma mère le Livre Guinness des records, elle m’a dit qu’elle ne l’achèterait que si j’avais quelque chose d’extraordinaire à y faire figurer”, explique Yousef Al Refaie. Elle pourra désormais y observer la photo et l’histoire de son fils…