Le 13 janvier 2025, l’Arabie Saoudite a dévoilé son budget pour l’année à venir, marqué par un déficit significatif de 26,8 milliards de dollars. Cette annonce souligne les défis économiques auxquels le royaume fait face dans sa quête de diversification, tout en maintenant des investissements ambitieux dans le cadre de sa Vision 2030.
Un déficit planifié pour soutenir la transformation économique
Le Conseil des ministres saoudien, présidé par le prince Mohammed ben Salmane, a approuvé un budget prévoyant des dépenses totales de 342 milliards de dollars pour 2025. Face à des revenus estimés à 316 milliards de dollars, le déficit attendu représente environ 2,3% du PIB du pays. Ce choix budgétaire reflète la volonté du gouvernement de poursuivre ses efforts de diversification économique, malgré les pressions financières.
Le ministre des Finances, Mohammed Aljadaan, a souligné l’importance de cet investissement :
« Nous continuons à financer et soutenir la mise en œuvre de programmes, d’initiatives et de projets de transformation économique en ligne avec la Vision 2030, tout en maintenant l’efficacité des dépenses et la durabilité fiscale. »
Investissements massifs dans les méga-projets
Une part significative du budget, environ 49 milliards de dollars, est allouée aux dépenses en capital. Ces fonds sont destinés à financer des projets ambitieux tels que NEOM, la ville futuriste du désert, et les complexes touristiques le long de la mer Rouge. Ces initiatives s’inscrivent dans la stratégie globale visant à créer de nouveaux secteurs économiques et des opportunités d’emploi, réduisant ainsi la dépendance du royaume au pétrole.
L’Arabie Saoudite poursuit également ses efforts pour augmenter ses revenus non pétroliers. En 2024, ces derniers devraient atteindre 126 milliards de dollars, soit 38% des recettes totales, une tendance que le gouvernement espère maintenir et amplifier en 2025.
Gestion de la dette et des réserves
Le ministère des Finances a annoncé un plan d’emprunt de 37 milliards de dollars pour 2025, visant à couvrir le déficit budgétaire et les remboursements de dette. Malgré ces emprunts, le gouvernement s’engage à maintenir la dette publique à des niveaux gérables, avec un objectif de 29,9% du PIB d’ici fin 2025.
Les réserves gouvernementales à la Banque centrale saoudienne devraient rester stables à environ 104 milliards de dollars, offrant un coussin financier important face aux chocs économiques potentiels.
Réactions et perspectives
Les analystes économiques ont généralement accueilli favorablement ce budget, saluant les efforts de réduction du déficit et l’accent mis sur les revenus non pétroliers. Cependant, certains experts expriment des inquiétudes quant à la viabilité à long terme de certains méga-projets et soulignent la nécessité d’une discipline fiscale continue.
Un économiste de renom basé à Riyad a déclaré :
« Ce budget témoigne de l’engagement de l’Arabie Saoudite envers sa transformation économique. Toutefois, le succès dépendra de l’exécution efficace des projets et de la capacité du royaume à attirer des investissements étrangers substantiels. »
Le budget 2025 de l’Arabie Saoudite représente un pari audacieux sur l’avenir, équilibrant les investissements nécessaires à la diversification économique avec une gestion prudente des finances publiques. Alors que le royaume poursuit sa quête de transformation, le monde observera attentivement comment ces ambitions se concrétiseront face aux réalités économiques mondiales. Pour en savoir plus sur les initiatives de diversification économique du royaume, découvrez le projet Leyja, la nouvelle destination touristique durable de NEOM, qui illustre parfaitement cette stratégie de développement.