Le 20 février 2025, Riyad accueillera un sommet arabe crucial en réponse au plan controversé de Donald Trump pour Gaza. Cette réunion historique rassemblera les dirigeants de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, du Qatar et de la Jordanie, ainsi que des représentants de l’Autorité palestinienne. L’objectif est clair : élaborer une réponse commune et ferme au projet américain visant à vider Gaza de sa population palestinienne.
Un rejet unanime du plan Trump
Le plan de l’ancien président américain Donald Trump, qui prévoit le déplacement des habitants de Gaza vers la Jordanie et l’Égypte, a suscité une vive opposition dans le monde arabe. Cette proposition, perçue comme une atteinte directe aux droits des Palestiniens, a été catégoriquement rejetée par les pays de la région. L’Égypte et la Jordanie, directement concernées par ce projet de transfert de population, ont immédiatement exprimé leur refus.
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman joue un rôle central dans l’organisation de ce sommet. Malgré ses relations auparavant cordiales avec l’administration Trump, MBS a clairement affiché son opposition à ce plan. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a réaffirmé la position « ferme et inébranlable » du royaume en faveur d’un État palestinien, soulignant l’unité arabe sur cette question.
Des propositions alternatives en discussion
Le sommet de Riyad vise à élaborer un plan alternatif crédible pour l’avenir de Gaza. Parmi les propositions qui seront discutées :
- La création d’un fonds de reconstruction pour Gaza, financé par les pays du Golfe, avec des garanties que les infrastructures ne seront pas à nouveau détruites par Israël.
- La formation d’un comité national palestinien pour gouverner Gaza, excluant le Hamas de la gestion de l’enclave.
- Un plan égyptien prévoyant une participation internationale à la reconstruction de Gaza, sans déplacement des Palestiniens.
Ces propositions visent à contrer l’ambition de Trump de créer une « Riviera du Moyen-Orient » débarrassée de ses habitants palestiniens, tout en assurant la stabilité et le développement de la région.
Implications régionales et internationales
Ce sommet marque un tournant dans les relations entre les pays arabes, les États-Unis et Israël. La réaction unie du monde arabe face au plan Trump démontre une volonté de s’affirmer sur la scène internationale et de défendre les intérêts palestiniens. Cette initiative pourrait également avoir des répercussions sur les efforts de normalisation entre Israël et certains pays arabes, notamment l’Arabie saoudite.
« Nous disons aux Américains que nous avons un plan qui fonctionne. Notre réunion avec MBS sera cruciale. Il prend les devants », a déclaré un officiel jordanien, soulignant l’importance de ce sommet et le rôle leader de l’Arabie saoudite.
L’unité affichée par les pays arabes face à ce défi pourrait renforcer leur position dans les futures négociations sur le conflit israélo-palestinien. Cependant, cette opposition au plan Trump risque également de tendre les relations avec l’administration américaine, posant un défi diplomatique majeur pour la région.
Perspectives et enjeux futurs
Le sommet de Riyad du 20 février 2025 s’annonce comme un moment décisif pour l’avenir de Gaza et les relations régionales. L’issue de cette réunion pourrait redéfinir l’approche du monde arabe face au conflit israélo-palestinien et influencer la politique américaine au Moyen-Orient. Alors que la communauté internationale observe attentivement, la capacité des pays arabes à proposer une alternative viable et à maintenir leur unité sera cruciale pour l’avenir de la région.
Dans les semaines à venir, tous les regards seront tournés vers Riyad, dans l’attente des résolutions et des initiatives qui émergeront de ce sommet historique. L’enjeu est de taille : trouver une solution durable pour Gaza qui respecte les droits des Palestiniens tout en assurant la stabilité régionale.