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Société

09.04.2018

Emy Kat, le photographe de l’immatériel

Dans cette ville qui a été le port de la Mer Rouge le plus riche du Moyen-Orient, l’histoire est gravée sur les façades des bâtiments. « Sur la côte, Djeddah est considérée comme la porte d’entrée du monde arabe et a été construite en corail car il n’y avait pas de pierre. N’oublions pas que […]

Dans cette ville qui a été le port de la Mer Rouge le plus riche du Moyen-Orient, l’histoire est gravée sur les façades des bâtiments. « Sur la côte, Djeddah est considérée comme la porte d’entrée du monde arabe et a été construite en corail car il n’y avait pas de pierre. N’oublions pas que Djeddah a été abandonnée par ses propres habitants à un moment donné pendant 40 ans ».

Mais depuis les années 2000, le Royaume a changé. Il y a eu une prise de conscience et une volonté politique capables de changer de direction, une nouvelle vision pour le Royaume. « Dans le passé, le patrimoine n’était pas considéré comme précieux. Il était considéré comme dépassé et il a été souvent détruit. A l’époque nous voulions toujours construire quelque chose de nouveau. Mais les choses ont changé maintenant : aujourd’hui en Arabie saoudite, le patrimoine historique est valorisé ».

[videotxt source=”Le photographe de l’immatériel”][/videotxt]

La relation entre temps et espace a toujours été centrale du travail d’Emy Kat. Pendant 30 jours, il s’installe dans les rues de Marrakech. Il observe les passants, ce qu’il appelle “Âmes de la rue”. La vieille ville de Djeddah a été construite par les Turcs il y a 420 ans à partir de corail. Sur la côte, Djeddah est considérée comme la porte d’entrée du monde arabe et a été construite en corail car il n’y avait pas de pierre.

« Quand j’avais 7 ans, je prenais mon vélo et je me baladais à travers la ville. Elle était pleine de vie, d’énergie et d’amour. Quand je rentre à Djeddah je visite toujours la vieille ville et je mets un point d’honneur à passer du temps là-bas et à me balader dans les rues ». Emy Kat a transformé cette recherche de vieux Djeddah en œuvre d’art. « Pendant trois mois j’ai dormi dans les bâtiments abandonnés de la ville et j’ai réalisé “The Everlasting Now”. Je voulais sentir l’énergie de vieille ville et laisser me livrer ses secrets ».

[videotxt source=”A la recherche de Djeddah”][/videotxt]

Le projet “The Everlasting Now”est le premier projet d’art contemporain qui s’intéresse à l’héritage et à la préservation du vieux Djeddha, du quartier historique de Al-Balad et de la culture de la région de Hedjaz dans son ensemble.

[videotxt source=”Le Royaume du changement”][/videotxt]

La dernière fois qu’Emy Kat était à Djeddah c’était en février pour exposer ses œuvres à Djeddah 21,39, l’exposition annuelle qui présente les plus grands artistes saoudiens. « Quand je suis arrivé, j’ai été surpris de retrouver tout l’amour et toute l’énergie que je ressentais quand j’étais enfant ».

Publié le 9 April 2018