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Société

07.10.2020

La première femme chirurgienne du Maroc décède du coronavirus

La communauté médicale et scientifique déplore le décès d’une grande dame de la médecine : le professeur Fadma Abi. Elle était la première femme marocaine à avoir exercé le métier de chirurgienne, et le 2 octobre dernier, elle est décédée des suites de complications dues au coronavirus.

Fadma Abi était originaire de Khénifra, une petite ville dans le centre du Maroc, mais c’est à Lalla Amina qu’elle effectue ses études, avant de se rendre en France pour terminer son cursus.

En 1981, elle obtient un diplôme d’études supérieures d’anatomie générale et organogénèse de l’université de Montpellier, suivi d’un diplôme d’études spécialisées en Chirurgie générale.

L’année suivante, en 1982, elle devient la première chirurgienne au Maroc, lors d’une cérémonie officielle devant le ministre de la Santé de l’époque, à un moment où la fonction était réservée aux hommes. La même année, elle réussit sa première intervention à coeur ouvert.

En quête perpétuelle de perfectionnement, elle obtient en juin 1989, un certificat d’études en échographie, de l’université de Paris.

 

Fadma Abi reçue par le Roi Hassan II en tant que première femme chirurgienne du Royaume.

L’heure de la transmission

En 1992, elle décide de s’appliquer à partager son savoir et devient professeur à la faculté de Médecine de Casablanca, où elle inspire des générations de jeunes marocaines à marcher dans ses traces.

Elle commence ensuite à rayonner à l’étranger en donnant des cours dans différentes universités et en présidant des congrès à travers le monde, comme par exemple, en 2019, le Middle Eastern Endoscopic Surgery Association (MMESA).

Frappée par un cancer qu’elle a combattu discrètement et dignement depuis plusieurs années, elle s’est éteinte le 2 octobre après avoir été contaminée par le coronavirus. Cela marque la fin d’un parcours distingué qui lui aura même valu d’être reçue et félicitée par feu Sa Majesté le Roi Hassan II. Toutes les personnes qu’elle a côtoyées de près ou de loin témoignent d’une grande sagesse et d’une grande humilité chez cette figure de la médecine et de l’émancipation de la Femme. C’est toute la communauté médicale et scientifique du Maroc et d’ailleurs qui se trouve endeuillée par son départ.

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