Lifestyle
08.06.2020
L’Arabie Saoudite dévoilera-t-elle Salvator Mundi, son da Vinci caché ?
Depuis qu’elle a acheté le tableau le plus cher du monde il y a trois ans, l’Arabie Saoudite l’a gardé à l’abri des regards. Aujourd’hui, on en apprend un peu plus.
En 2017, l’Arabie Saoudite participait à relancer un dès plus grand mystère du monde de l’art en acquérant pour 450 millions de Dollars Salvator Mundi, un tableau inédit, attribué à Léonard de Vinci et exhumé après cinq siècle d’éclipse. Depuis, le royaume garde le tableau le plus cher du monde caché, alimentant des discussions de toutes sortes à propos de ce tableau à l’histoire énigmatique.
Avant que les Saoudiens ne l’achètent, Salvator Mundi, Le Christ Rédempteur au regard vague émergeant des ténèbres, bénissant le monde, tenant dans sa main gauche un globe de cristal, était tombé dans l’obscurité pendant des décennies.
Historique récent
Il est découvert en 2005 par deux marchands d’art new-yorkais dans une vente aux enchères en Louisiane. Il est d’abord attribué à un suiveur de de Vinci avant que la National Gallery de Londres ne l’authentifie. Il revient ensuite à un oligarque russe, qui le revendra chez Christie’s en 2017. Dès lors, l’agitation qui suivra son attribution ainsi que son prix de vente record n’a fait qu’ajouter à la notoriété du tableau de Léonard de Vinci.
Aujourd’hui, certaines réponses commencent à émerger. Le royaume prévoit de conserver le chef-d’œuvre en attendant de pouvoir le dévoiler dans un nouveau musée construit pour l’occasion explique le ministre de la culture Hammed Bin Mohammed Fayez selon des propos recueillis à Riyad par le Wall Street Journal.
“Si le de Vinci fait partie de notre patrimoine national, nous l’exposerons bien sûr”, a déclaré à son tour au Wall Street Journal, M. Carboni, chef de la commission des musées du royaume qui aidait à la direction du département islamique du Metropolitan Museum of Art de New York avant de rejoindre le ministère de la culture du royaume fin février.
Le vent du changement
Si il y a quelques années l’art, les cinémas, les opéras et les concerts de rock étaient encore tabou, tout cela est révolu. Un porte-parole du ministère de la culture saoudien a déclaré au Wall Street Journal “l’ouverture au tourisme et le développement de relations avec des partenaires internationaux dans le monde de l’art encourage l’établissement du royaume en tant que destination culturelle”.
Pour promouvoir les arts en Arabie Saoudite, le prince héritier Mohammed ben Salman a fait appel au prince Bader bin Abdullah bin Mohammed pour créer et diriger le premier ministère de la culture de son pays et renforcer les liens avec le monde artistique international. Le prince Bader a acheté des œuvres d’art de poids lors de ventes aux enchères, notamment des œuvres d’artistes comme Pablo Picasso, Jean-Michel Basquiat, Yayoi Kusama et David Hockney. Un effort mené afin de diversifier l’économie du pays.
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