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Lifestyle

07.12.2022

Le cinéma français à l’honneur au Red Sea International Film Festival 2022

Sans surprise, le cinéma arabe occupe le devant de la scène en ce moment à Djeddah, où se déroule la deuxième édition du Festival International du film de la mer Rouge. Des réalisations maghrébines, levantines, ou moyen-orientales aussi inspirées qu’inspirantes, rejointes sur le programme officiel par un nombre relativement conséquent de films… français. Un vent tricolore souffle sur le festival international, et ce n’est pas le mistral !

En déambulant dans les allées du Ritz-Cartlton, l’hotêl dans lequel se tient cette année le festival, on avait déjà perçu une présence accrue de représentants français de l’industrie du cinéma. On croise volontiers producteurs, acteurs, ou encore diplomates venus défendre les intérêts d’un pan clé du secteur du divertissement dans un pays où il est en plein boom. 

Mais au-delà de cet aspect networking, qui se cantonne à l’espace du “Souk” (l’équivalent du marché du film du village international du festival de Cannes), la France rayonne également dans les programmes du festival. 

Beaucoup de productions internationales

Ainsi, on retrouve une patte hexagonale dans la production ou la co-production de plusieurs films de la compétition officielle, à l’instar de Nezouh, un film franco-anglo-syrien, qui raconte l’histoire d’une famille menacée par la guerre et tiraillée entre deux choix impossibles, rester ou partir. On y retrouve également The Last Queen, un film d’époque co-produit par une équipe française, algérienne et saoudienne, ainsi que Dirty Difficult Dangerous, un film poignant à l’humour caustique produit par une équipe de différents horizons puisque venue de France, d’Italie, du Liban, d’Arabie saoudite et du Qatar.

 

La France omniprésente

Outre les films en compétition officielle, on note également une présence française dans les courts métrages, entre le franco-libanais Warsha, le franco-mongolien Snow in September, ou encore le franco-marocain Sur la tombe de mon père.

Mais c’est peut-être dans la catégories “Les préférés du festival” que s’exprime la voix française le plus haut et le plus fort. Au total, pas moins de 11 oeuvres répertoriées, de l’excellent Saint-Omer d’Alice Diop, au documentaire Jean-Luc Godard, seul le cinéma, avec entre autres les témoignages de Nathalie Baye et Pierre Lescure, en passant par Salam, le très attendu film de Mélanie Georgiades, plus connue sous son nom de scène “Diam’s”. 

 

En gardant à l’idée que ces listes ne sont pas exhaustives, il est rafraîchissant de constater que la France est présente, et en force, dans presque toutes les catégories du festival. Même du côté des séries, on est ravis de croiser l’excellente About Sasha (Chair Tendre en français), de Yaël Langmann, dont les droits viennent d’être rachetés par Disney +, et qui s’intéresse à des thématiques de genre tout à fait dans l’air du temps. Enfin, du côté des films d’animation, on s’est fait rêver devant le dernier conte de Michel Ocelot (auteur de la trilogie Kirikou), intitulé Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, et on a même passé un bon moment avec l’auteur, qui visitait l’Arabie saoudite pour la première fois, et avait l’air davantage interéssé par une balade dans les rues de la vieille ville que par l’ambiance tapis rouge et les flashs des photographes. 

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Publié le 7 December 2022

#Arabie Saoudite