Le Liban met les femmes à l’affiche de ce festival du 7e art

Sam Lahoud, comédien, scénariste et producteur, rêve avant tout de faire du cinéma le moteur du progrès au Liban. Cofondateur du Beirut Film Society, Sam Lahoud a initié un rassemblement conséquent de cinéphiles, et a multiplié les événements pour sensibiliser le grand public au cinéma “responsable”. La mission du Beirut Film Society consiste à appuyer l’industrie cinématographique en renforçant et en soutenant les talents et la créativité et, surtout, à communiquer la responsabilité sociale du Liban, dans le monde arabe et bien au-delà.

 

Le cinéma responsable et féministe

Le Festival international du film des femmes met donc à l’honneur la femme à l’écran et derrière la caméra, et vise ainsi deux objectifs principaux : donner d’abord plus d’opportunités aux femmes dans les métiers de l’audio-visuel, et, globalement, changer les perceptions des femmes dans la région. Le festival se veut aussi éducatif, et met en place de multiples activités pour, parmi lesquelles des ateliers et conférences.

Le Beirut Film Society a également mis sur pied le programme Girls For Change pour former des jeunes filles libanaises et syriennes âgées de 13 à 18 ans et vivant dans les zones les plus vulnérables du Liban aux métiers de l’audiovisuel. Jusqu’à présent, 450 filles, parfois même analphabètes, ont profité de cette opportunité et ont eu l’occasion de réaliser leurs propres courts-métrages.

Devenir un modèle pour la région 

Le festival a tissé des liens étroits avec d’autres festivals aux quatre coins du monde, ce qui permet l’exportation d’œuvres libanaises mettant l’accent sur le potentiel féminin à l’étranger. Son réseau international fait résonner la voix des femmes libanaises haut et fort et éclaire les sociétés orientales. Le festival de Beyrouth fortifie progressivement ses partenariats avec d’autres événements de la région comme celui de la Palestine, intitulé Shashat, ou encore le festival d’Assouan pour les femmes en Égypte.