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Lifestyle

18.02.2022

Le musée national arabo-américain rouvre ses portes

L’Arabo-american national museum est pour l’heure l’unique musée des Etats-Unis consacré à la narration de l’histoire et de la culture arabo-américaine. Et il rouvre ses portes pour soutenir un message de tolérance fort.

Fondé en 2005, l’Arabo-American National Museum de Dearborn, dans le Michigan, rouvre ses portes aux visiteurs après deux ans de fermeture due à la pandémie de COVID-19. La ville de Dearborn n’a pas été choisie au hasard. Elle abrite la plus grande communauté arabe du pays. En effet, près de 40% de la population est d’origine libanaise, syrienne, yéménite, irakienne ou bien palestinienne. La création du musée s’acquitte ainsi essentiellement d’une fonction éducative de lutte contre la discrimination et la stigmatisation.

“C’est vraiment un musée sur les Arabes-Américains, par les Arabes-Américains, et pour tout le monde”, explique Diana Abouali, directrice du AANM depuis 2019. Elle-même originaire de Palestine, Diana Abouali affirme avoir ressenti un changement notable, non seulement dans la façon de percevoir les arabo-américains mais aussi une élévation du niveau d’intérêt porté aux origines diverses de leur communauté.

 

Photographie exposée au AANM.

 

Retranscrire une histoire fidèle à la communauté arabo-américaine

Le musée est orné d’un design et d’une esthétique architecturale fidèle aux régions du Moyen-Orient et d’Afrique du nord. A travers ses galeries thématiques, l’AANM expose les diverses contributions des populations arabes à l’humanité, et exploite les défis de l’immigration, de leur arrivée en Amérique à leur intégration. Ses expositions content l’histoire de célébrités comme la libanaise Ruth Joyce Essad, créatrice de mode parmi les premières couturières de Détroit habillant des chanteurs ; mais aussi des individus du quotidien, comme des entrepreneurs, des militaires, ou des artistes.

L’AANM possède également de riches archives d’images et d’objets d’une valeur historique, récoltées directement au sein de la diaspora arabe. On y trouve notamment la machine à écrire d’époque d’Helen Thomas, la légendaire journaliste américano-libanaise, qui a participé aux conférences de presse de la Maison Blanche, de la présidence de John F. Kennedy à celle de Barack Obama, ou encore un communiqué de presse rédigé en 1964 par le militant des droits civiques Malcolm X.

 

Machine à écrire historique de Helen Thomas.

 

Une communauté inhérente à la nation américaine

L’arrivée de Joe Biden à la présidence des États-Unis a également donné un élan à la communauté arabe dans le pays. Le président démocrate a institué le Mois national du patrimoine arabo-américain, qui aura désormais lieu chaque année en avril. “La communauté arabo-américaine est essentielle au tissu de notre nation”, a-t-il écrit dans une lettre de félicitations.

Publié le 18 February 2022

#Irak

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