Les Emirats à la conquête de la puissance spatiale

A l’instar du partenariat américain plutôt réussi entre SpaceX et la Nasa, les Emirats se positionnent en faveur de l’ouverture du domaine spatial aux secteurs privés. Au cours de la prochaine décennie, les Emirats prévoient d’investir plus de 816 millions de dollars dans le secteur spatial privé afin de développer les capacités du pays, soit un budget deux fois plus grand que celui de la décennie précédente.

Des zones économiques dédiées aux activités spatiales seront également créées à Abu Dhabi, Dubaï puis Sharjah pour permettre aux start-ups et aux entreprises déjà implantées de se développer.

Encourager l’entrepreneuriat dans le secteur spatial

Les Emirats continuent d’élaborer des dispositions légales afin d’encourager les entreprises intéressées à s’installer dans leur pays. Après avoir adopté des permis pour les start-ups, une nouvelle initiative de financement de 2 millions de dollars a été lancée par l’agence spatiale Space Analytics and Solutions. Le centre spatial Dubaï a également lancé le programme Space Ventures qui offre des bureaux et des conseils aux jeunes entreprises.

De nombreux programmes visent à inciter les start-ups à se lancer dans le domaine spatial. Les Emirats espèrent qu’à mesure que ces entreprises fleuriront, elles deviendront moins dépendantes des financements publics. C’est pourquoi le gouvernement continue d’avoir pour rôle d’absorber le risque lié aux lancements, tout en se positionnant en faveur de l’innovation.

 

La mission Mars ouvre la voie au secteur spatial privé

Le parcours émirien vers le développement d’un secteur spatial privé a pris de l’envergure lors de la mission Emirates Mars. Une entreprise locale avait à cette occasion participé à la fabrication de pièces pour la sonde spatiale Hope, alors même qu’elle n’était pas spécialisée dans ce secteur. Une véritable réussite pour la collaboration, à tel point que la prochaine mission spatiale émirienne qui prévoit d’explorer sept astéroïdes et d’effectuer un survol de Vénus dépendra en grande partie du secteur privé.

 

Du tourisme spatial aux Emirats

L’économie réelle des Emirats devrait directement bénéficier de cet investissement sur les cinq prochaines années, grâce à la naissance de nombreuses entreprises. Pour développer davantage le secteur privé, l’agence spatiale aspire aussi à introduire du tourisme spatial, à bord de spatioports. Des discussions semblent d’ores et déjà en cours avec une société, qui selon l’agence spatiale émirienne, a déjà fait voler 20 personnes lors de vols suborbitaux.