Ce touriste européen a dépensé une somme folle pour un café-croissant à Dubaï : le montant va vous choquer !

café croissant

Dubaï est reconnue pour sa démesure et son luxe. Aujourd’hui, cette ville ne se contente plus de ses gratte-ciel vertigineux ni de ses centres commerciaux gigantesques.

Elle se distingue également par ses innovations culinaires audacieuses, notamment grâce à l’introduction d’aliments incrustés d’or. Le Boho Cafe, récemment ouvert dans le quartier DIFC, illustre parfaitement cette tendance extravagante.

Le boom des viennoiseries dorées

facture

Le Boho Cafe a attiré l’attention avec une offre qui sort de l’ordinaire : des produits enrobés d’or. Depuis un mois, ce café fait parler de lui sur les réseaux sociaux. En testant ce lieu insolite, un touriste européen a posté des photos impressionnantes de sa consommation coûteuse : un café à la feuille d’or et des croissants accompagnés de boules de glace également dorées. Bien que cela semble ostentatoire, ces produits connaissent un succès non négligeable.

Chose étonnante, c’est moins le goût que la valeur symbolique qui prime ici. Les vidéos publiées par Boho Cafe montrent divers influenceurs dégustant ces créations opulentes, mais les séquences s’arrêtent mystérieusement dès que l’influenceur prend sa première gorgée. Cette mise en scène soulève des questions sur l’intérêt réel de consommer de tels produits.

L’expérience sensorielle et sociale

Ce phénomène n’est pas inédit à Dubaï. Le restaurant Nusr-Et du célèbre boucher turc Salt Bae propose depuis plusieurs années des steaks recouverts de feuilles d’or. Les visiteurs affluent souvent autant pour l’expérience visuelle et le prestige social que pour le repas en soi. Cela souligne l’importance grandissante des expériences visuelles et sociales dans la consommation moderne.

Pourtant, malgré la présence manifeste de plats ordinaires et plus abordables au menu, la clientèle continue de privilégier ces concoctions luxueuses. Chez Boho Cafe, même un simple croissant sans or coûte déjà nettement plus cher qu’ailleurs, ce qui témoigne de l’attrait persistant pour l’exclusivité et la distinction. Un croissant normal y est facturé un peu plus de 4 francs, soit deux fois le prix d’un croissant en Suisse.

La fascination pour l’or alimentaire

Dubaï n’est pas seule sur ce créneau. L’utilisation des feuilles d’or alimentaires a gagné du terrain à travers le monde. Ce matériau, bien que comestible et sûr lorsqu’il est utilisé correctement, représente avant tout un symbole de richesse et de succès. Dans une société où l’image et les apparences comptent énormément, présenter un plat incrusté de ce métal précieux devient une forme d’expression personnelle ou un indicateur de statut.

Cette tendance va au-delà de simples desserts ; même des boissons telles que le karak – une boisson traditionnelle dans la région – sont désormais servies avec une touche dorée. Cependant, la question demeure : est-ce véritablement une amélioration culinaire ou juste un effet de surface destiné à attirer les regards ?

Le marketing de l’or

Les restaurants et établissements comme Boho Cafe misent largement sur le pouvoir des réseaux sociaux pour promouvoir ces créations dorées. Des campagnes orchestrées impliquant des influenceurs vedettes permettent de toucher un public vaste et varié. Voir son feed Instagram rempli de personnes célèbres consommant de tels produits renforce l’envie de vivre cette expérience unique.

Le marketing joue donc un rôle central en faisant de chaque produit une pièce maîtresse, presque une œuvre d’art éphémère. Cette stratégie assure non seulement une publicité massive, mais crée aussi des files d’attente réelles et virtuelles chez les curieux et les amateurs de nouveautés.

Les critiques et limites

Malgré leur popularité, ces produits dorés sont sujet à controverse. De nombreux consommateurs partagent des avis mitigés sur le rapport qualité-prix. En mettant de côté l’attrait esthétique et l’effet wow, beaucoup considèrent que l’ajout d’or n’améliore ni le goût ni la qualité nutritionnelle des aliments. Payer des sommes astronomiques pour une fine couche de brillance peut apparaître irréaliste ou superficiel pour certains gourmands plus intéressés par l’essence même de la cuisine.

En parallèle, la question de la durabilité et de l’éthique entre aussi en jeu. L’exploitation minière nécessaire à l’obtention de l’or comporte des impacts environnementaux sérieux, et incorporer ce matériau dans l’alimentation questionne sur nos priorités et notre responsabilité écologique.

Un marché florissant mais contesté

Le marché des aliments dorés prospère néanmoins, alimenté par ceux qui aspirent à vivre des moments distinctifs et exclusifs. Cette réalité présente une confrontation constante entre désir futuriste d’innovation et conscience contemporaine alimentaire. Dubaï exemplifie cet équilibre délicat, naviguant entre lucidité et folie gastronomique.

L’avenir de cette tendance peut sembler incertain face à ces critiques. Pourtant, tant que la demande pour des expériences uniques existera, les chefs et restaurateurs continueront à rechercher des manières toujours plus imaginatives de se démarquer, avec ou sans or dans leurs offres.

  • Explorer les alternatives écologiques aux feuilles d’or alimentaires.
  • Promouvoir des formes d’art culinaire plus durables et respectueuses de l’environnement.
  • Sensibiliser le public aux impacts environnementaux de l’exploitation de l’or.
  • Évaluer l’authenticité et la substance contre la simple flamboyance visuelle des plats.

Finalement, le choix reviendra toujours aux consommateurs, dont le vote par le portefeuille façonnera les tendances futures de la gastronomie et du luxe alimentaire. Entre élitisme doré et réalités gastronomiques, chacun aura ainsi son mot à dire.

Karim Al-Mansour