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Histoire & Patrimoine

28.12.2023

Architecture : Les plus beaux palais du Maghreb

De nombreuses dynasties régnantes se sont succédé dans les États du Maghreb, et nombre d’entre elles ont laissé des vestiges témoignant de leur ère..

Palais de la Bahia

Le palais de la Bahia a été construit à la fin du XIXe siècle pour Si Moussa, un riche noble marocain et grand vizir du sultan Hassan Ier, et son nom “Bahia” signifie à juste titre “brilliance”. Le palais présente un mélange d’influences islamiques et marocaines, avec des carrelages complexes, des stucs sculptés et des sculptures en bois ornementales caractéristiques de l’art islamique, ce qui en fait une représentation exemplaire du style architectural marocain.

Ses intérieurs sont ornés d’objets artisanaux marocains, notamment de carreaux de zellige disposés selon des motifs géométriques et de boiseries sculptées présentant des motifs floraux ou des formes géométriques. Ses jardins, qui s’étendent sur huit hectares, sont caractéristiques de l’architecture andalouse, avec des éléments tels que des orangers et des fontaines. Le plan complexe du Palais de la Bahia résulte de son expansion au coup par coup pendant de nombreuses années, avec un certain nombre de cours intérieures et de jardins de riads. Le complexe principal s’étend sur près de 2 hectares et comprend des éléments remarquables comme la Grande Cour, pavée de marbre italien de Carrare et entourée d’une élégante galerie en bois. Le palais comprend également une mosquée et une école.

 

 
 
 
 
 
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Dar Lasram

Dar Lasram est un palais d’importance historique situé dans la vieille ville de Tunis, en Tunisie. Construit entre 1812 et 1819 par Hamouda Lasram, riche propriétaire terrien et membre de la famille aristocratique Lasram, il représente un exemple typique de grande résidence traditionnelle tunisienne. La famille Lasram, qui descendait d’une tribu arabe installée à Kairouan, comptait plusieurs membres qui ont été ministres de la plume ou secrétaires de régiments de cavalerie berbère de la régence de Tunis.

Le style architectural du palais s’harmonise avec les bâtiments de la ville ancienne. D’une superficie de 2250 mètres carrés, il est structuré de manière à refléter l’habitat traditionnel : le rez-de-chaussée était utilisé pour le stockage et les services, le premier étage était réservé aux membres de la famille, et l’étage supérieur était destiné aux invités. Cette disposition est le reflet typique des pratiques sociales et culturelles de l’époque.

Au fil des ans, Dar Lasram a connu plusieurs changements de propriétaires et de fonctions. Après l’indépendance de la Tunisie et l’abolition du habous (forme traditionnelle de propriété), les descendants de la famille Lasram ont continué à vivre dans le palais jusqu’à ce qu’il soit acquis par la municipalité de Tunis en 1964. En 1968, le palais a été attribué à l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis, une organisation dédiée à la préservation du patrimoine de la médina de Tunis. Aujourd’hui, Dar Lasram a de multiples fonctions, notamment celle de centre culturel. Son architecture, notamment les chapiteaux néo-doriques et les stucs du patio principal, ainsi que les décorations peintes des plafonds, sont exemplaires du style et de l’artisanat de l’époque. Le palais a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979 au titre de la Médina de Tunis.

 

 
 
 
 
 
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Palais des Raïs 

Le Palais des Raïs, également connu sous le nom de Bastion 23, est un important monument historique d’Alger, en Algérie. Réputé pour son architecture, il constitue la dernière pièce de la basse Casbah encore debout. Ce complexe architectural comprend trois palais et six maisons. Son histoire commence avec la construction de Bordj-Ez-Zoubia en 1576 par le Dey Ramdhan Pacha afin de renforcer les défenses de la ville.

Le palais a subi diverses modifications pendant l’occupation française, remplissant diverses fonctions telles qu’un consulat et une école de filles. Il a été protégé pour la première fois en tant que site historique en 1903 sous la désignation “Groupe de maisons mauresques”. Son statut a été rehaussé en 1991 lorsque l’UNESCO l’a reconnu comme site du patrimoine universel

Aujourd’hui, le palais est également un centre d’art et de culture, ouvert au public depuis novembre 1994. Le complexe, situé dans le périmètre de la vieille ville, comprend des éléments tels qu’une allée couverte (sabbat), une cour centrale, une allée et une batterie. Son emplacement souligne son importance historique en tant que dernière extension de la Casbah d’Alger vers la mer.

 

 
 
 
 
 
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Ksar Saïd 

Le palais de Ksar Saïd, situé dans la ville du Bardo, à la périphérie de Tunis, en Tunisie, est un palais historique construit au XIXe siècle. Il a servi de résidence aux Beys de la dynastie des Husseinites, une importante famille régnante à cette époque. Le palais, particulièrement remarquable pour sa grandeur décorative, a connu une expansion significative sous le règne de Muhammad III as-Sadiq Bey.

Le palais de Ksar Saïd est réputé pour son mélange de styles architecturaux et décoratifs locaux et européens. L’utilisation extensive de carreaux de céramique et de plafonds peints, importés pour la plupart d’Italie et de France, en est la preuve. Les intérieurs sont ornés d’influences baroques italiennes, visibles dans le mobilier, les textiles et les objets d’ameublement tels que les rideaux de velours et les lustres vénitiens.

L’un des points remarquables de l’histoire du palais est son association avec le traité du Bardo (également connu sous le nom de traité de Ksar Said), signé en 1881. Ce traité a marqué le début du protectorat français en Tunisie, modifiant de manière significative le paysage politique du pays. Après la mort de Sadok Bey en 1882, le palais a connu une période d’abandon jusqu’à ce qu’il soit réanimé en tant que résidence royale au début du XXe siècle par Hédi Bey.

Le palais a été restauré en 2019 et rebaptisé “Ksar Said, palais des lettres et des arts”

 

 
 
 
 
 
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Publié le 28 December 2023

#maghreb