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Société

13.03.2020

Coronavirus : Au Moyen-Orient l’éducation avant tout

A l’heure où la pandémie de nouveau coronavirus – ou COVID19 – pousse les gouvernements du monde entier à prendre des mesures drastiques, il est une institution qui, par-dessus toute autre, voit son fonctionnement remis en question : l’école. Selon les scientifiques, les enfants et les jeunes seraient en effet les populations qui propagent le mieux le virus. Mais alors, s’il est évidemment nécessaire d’endiguer la propagation de la maladie, comment faire pour assurer malgré tout une éducation de qualité à nos “chères têtes blondes” ?

A l’université saoudienne, le challenge des cours à distance 

Avec la fermeture des écoles et des universités à travers tout le royaume, les dirigeants saoudiens ont privilégié la mise en place d’un système de cours à distance. Via divers outils spécialisées dans les technologies permettant l’enseignement en ligne, telles que la plateforme internationale d’apprentissage virtuel Blackboard Learn, la plateforme scolaire virtuelle Vschool.sa, ou encore du matériel disponible dans les magasins Apple et Android… En outre, des cours sont dispensés par la chaîne de télévision “Ain” et sur YouTube. La Saudi Telecom Company (STC) a annoncé qu’elle autoriserait la navigation gratuite sur Internet pour ces plates-formes éducatives. 

 

 

On ne peut pas dire, toutefois, que ces mesures soient reçues avec le même enthousiasme par l’ensemble de la population. Si beaucoup se félicitent de pouvoir “assister à leurs cours en pyjama”, ou “économiser deux heures de temps de transport chaque jour”, pour d’autres tous les voyants ne sont pas au vert. Entre les dysfonctionnements techniques, l’incapacité du corps professoral à s’adapter à la technologie, ou l’impossibilité dans le cas d’apprentissages techniques, de bénéficier d’un accompagnement personnalisé au cas par cas, la formule est encore loin d’être parfaite. Il fallait d’ailleurs s’y attendre, puisqu’il s’agit ici de mesures temporaires, d’urgence, servant à faire face à une situation sans précédent. Un temps d’adaptation est forcément nécessaire. 

En Egypte, encore plus de monde à l’école

Il faut croire que la psychose n’a pas gagné le pays des pharaons. Selon des sources officielles du ministère de l’éducation, le taux de fréquentation scolaire des élèves serait actuellement supérieur à la moyenne, et ce malgré les appels des parents à interrompre l’année scolaire par crainte de la propagation du coronavirus. Si le ministre de l’éducation, Tarek Shakwy, a démenti les rumeurs d’une fermeture prochaine des écoles, il a cependant affirmé que, le cas échéant, les cours seraient tout simplement suspendus. Aucune avancée (validation d’une année en cours) ni aucun “recul” (redoublement) académique ne serait permis. 

Aux Emirats arabes unis, le retour en force de l’apprentissage à distance 

Les fermetures d’écoles ont commencé cette semaine aux EAU, toujours dans le cadre d’une stratégie d’endiguement de l’épidémie de Covid-19. Ces fermetures d’écoles mettent en lumière la technologie de l’éducation et sa capacité à remplacer la salle de classe physique. Il s’agit d’un test de choc pour l’un des secteurs les plus prometteurs et les plus importants de la technologie. Longtemps boudé aux EAU, l’apprentissage à distance revient donc sur le devant de la scène. Au programme de la première semaine, on a notamment retrouvé l’introduction à l’utilisation d’outils collaboratifs tels que Google Docs, ou Google Slides, afin de permettre l’aboutissement des travaux collectifs. 

 

 

Par ailleurs , des plateformes comme Alef Education à Abu Dhabi, tirent parti des progrès de l’apprentissage automatique pour donner aux élèves, aux enseignants et aux parents un retour d’information en temps réel et adapter les leçons en conséquence.

 

En outre, l’apprentissage en ligne permet une réactivité optimale. Ainsi, dès dimanche prochain, les écoles mettront en place un programme complet d’apprentissage en ligne pour les élèves, dans des matières allant de l’algèbre à l’éducation physique.

 

La technologie n’est toutefois pas une fin en soi. S’il est établi que les jeunes apprennent et retiennent moins bien lorsqu’ils utilisent un écran que lorsqu’ils lisent et écrivent, il convient alors de diversifier les supports lors de l’apprentissage. En l’absence de l’institution scolaire, le rôle des familles devient alors crucial … 

 

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