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Société

31.10.2018

Désormais, les fonctionnaires algériennes ne pourront plus porter le niqab sur leur lieu de travail

Alors que le pays compte une majorité musulmane, les autorités algériennes ont interdit le 18 octobre dernier, le port du niqab pour les femmes travaillant dans le secteur public. Une décision forte qui entraîné de nombreuses réactions.

Jeudi dernier, dans une lettre adressé aux ministres et aux gouverneurs régionaux, le Premier ministre algérien Ahmed Ouahiya a annoncé que le niqab (ou voile du visage) serait interdit pour toutes les fonctionnaires algériennes sur leur lieu de travail. De même, tout vêtement qui empêcherait les femmes de s’acquitter de leurs tâches publiques seraient proscrits.

Une décision ferme pour le Premier ministre, qui juge qu’il est important de pouvoir être identifié lorsqu’on travaille : “Les femmes sont obligées de respecter les règles et les exigences de sécurité et de communication qui sont dans leur intérêt », a-t-il évoqué dans son communiqué. Déjà en septembre 2017, une première interdiction du niqab au sein des établissements scolaires a été décrété par le ministre de l’éducation nationale algérien.

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Une décision bien accueillie ?

Dans une Algérie composée à 98,2% de musulmans,  cette décision a été globalement saluée même si certains réfractaires n’ont pas manqué de se signaler sur la toile.

“En tant qu’Algérien, je pense qu’on est en train de devenir un pays plus sûr” @Sracer2017

“A quel moment arrêterons-nous de surveiller les femmes et leurs tenues ?” @Msnemah

Pourtant si la décision semble soulever le débat aujourd’hui, depuis plusieurs années les femmes algériennes n’hésitent plus à défier les conservatismes vestimentaires dans certaines régions et populations du pays. En 2017, plusieurs centaines d’Algériennes avaient investi des plages du pays en bikini à l’appel d’une campagne de lutte contre le sexisme et l’intégrisme religieux.

 

Publié le 31 October 2018

#Algérie