This website requires JavaScript.

Partager

Histoire & Patrimoine

26.08.2022

Jordanie : à la découverte d’Irbid, capitale de la culture arabe

En Jordanie, à quelques kilomètres de la frontière syrienne, se trouve un joyau plurimillénaire qui mérite d’être découvert : Idrib.

Dans l’extrême nord de la Jordanie, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec la Syrie, se trouve un joyau qui mérite d’être découvert. À une heure et demie d’Amman et à trois quarts d’heure de la ville antique de Jerash, Irbid est l’un des sites historiques les moins connus du pays qui cache un véritable trésor.

Capitale de la culture arabe

Le ministère jordanien de la culture et de la jeunesse a nommé Irbid capitale de la culture arabe. Avec ses racines culturelles remontant à plusieurs siècles, la ville d’Irbid a été un centre de poésie, d’art, de théâtre et de chant et a donné au monde arabe plusieurs icônes. Ce titre nouvellement conféré offre l’occasion de découvrir Irbid et d’explorer les contributions historiques et contemporaines de la ville à la culture.

Tout au long de l’année, la ville accueillera des événements culturels et des expositions pour mettre en lumière les personnalités politiques, littéraires et sociales qui ont contribué à élever le statut de la ville en tant que modèle culturel pour l’ensemble du monde arabe.

Une ville qui a traversé les époques

À l’endroit où se trouve aujourd’hui la ville d’Irbid, des artefacts provenant de tombes de l’âge du bronze précoce et de l’âge du fer ont été découverts, indiquant que la région est habitée depuis des temps très anciens. La ville a en effet traversé les époques. Mentionnée dans la Bible sous le nom de “Beth Arbel”, elle prenait le nom d’“Arbella” ou “Arabella” sous l’Empire romain, dans lequel elle était néanmoin considérée comme une ville secondaire par rapport à la ville voisine d’Abila (Quwayliba), aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants de Jordanie, datant, selon les découvertes, de 3 ans. avant J.-C.

À lire aussi

Wadi Rum : l’incontournable expérience bédouine dans la vallée jordanienne

Toutes deux faisaient cependant partie de la Décapole, un groupe de dix villes situées près de ce qui était autrefois la frontière orientale de l’Empire romain, entre les actuelles Jordanie, Syrie et Israël.

Une ville authentique

Le passé ancien de cette ville se cache toujours, d’ailleurs, sous les rues et les bâtiments modernes. Al a surface, en revanche, à l’exception du tell (“monticule”) qui se dresse au centre de la ville, très peu de traces du passé illustre d’Irbid subsistent aujourd’hui. Une grande partie de ce qui a été récupéré au fil des ans est exposé au musée archéologique, qui raconte l’histoire non seulement de la ville, mais aussi de la Jordanie dans son ensemble.

Le musée Dar as Saraya, installé dans une splendide villa d’époque du XIXe siècle construite par les Ottomans dans le style typique des caravansérails pour servir de prison, abrite également des objets d’art locaux qui racontent la longue histoire d’Irbid.

À lire aussi

La mer Morte, curiosité naturelle de Jordanie

Irbid abrite l’une des plus importantes universités de Jordanie, l’université Yarmouk, et attire de nombreux jeunes des quatre coins du pays et d’ailleurs. Peu de touristes la visitent, c’est pourquoi elle peut encore être appréciée pour son authenticité : le mode de vie des habitants et les lieux qu’ils fréquentent n’ont pas encore été contaminés par le tourisme de masse. Les endroits où l’on peut manger, les stands de street food, les bars où l’on peut fumer le narguilé ont le goût de la Jordanie.

Un point de départ pour explorer la Jordanie

Irbid est également le point de départ idéal pour explorer une partie de la Jordanie éloignée des routes les plus touristiques et des hordes de personnes. Il suffit de dire qu’il se trouve à plus de quatre heures de route de Petra, le site le plus visité du pays.

D’ici, cependant, on peut visiter de très beaux sites comme Umm Quais, l’ancienne ville romaine de Gadara, sur les collines surplombant la vallée du Jourdain, avec ses magnifiques ruines et deux théâtres antiques. C’est aussi le lieu où, selon la Bible, Jésus a accompli l’un de ses miracles les plus prodigieux, en libérant deux hommes possédés de démons. C’est pourquoi Gadara est également une destination de pèlerinage. Depuis Irbid, on peut aussi facilement rejoindre le site archéologique de Pella, dont les fouilles ont révélé des établissements datant de 11 000 ans avant la naissance du Christ. La partie qui peut actuellement être visitée est très petite par rapport à ce qui reste à découvrir et qui est caché sous terre.

Publié le 26 August 2022

#Jordanie