La recette du basbousa : ce gâteau aux 1001 saveurs qui règne depuis 500 ans sur l’Orient

La basbousa, ce délicieux gâteau de semoule imbibé de sirop, est un véritable trésor de la pâtisserie orientale.

Originaire du Moyen-Orient, ce dessert emblématique a conquis les papilles bien au-delà de ses frontières d’origine.

Plongeons dans l’histoire fascinante de ce gâteau aux mille et une saveurs, et découvrons les secrets qui font de la basbousa un incontournable des tables du monde arabe.

Les origines mystérieuses de la basbousa

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L’histoire de la basbousa est aussi riche que ses arômes. Bien que son origine exacte reste entourée de mystère, on pense qu’elle aurait vu le jour dans l’Empire ottoman, probablement dans l’actuelle Turquie. Une théorie suggère même que ce dessert aurait été créé au 16e siècle pour célébrer la conquête de l’Arménie. D’autres sources avancent que la basbousa pourrait être l’évolution d’un dessert plus ancien appelé ma’mounia, datant du 10e siècle, à base de riz cuit dans du gras et du sirop. Au fil du temps, la recette se serait transformée, remplaçant le riz par de la semoule de blé.

La basbousa n’est pas un cas isolé dans l’histoire riche des pâtisseries orientales. En effet, la Kunafa, un autre dessert emblématique, offre également un aperçu fascinant des pratiques culinaires arabes anciennes, témoignant de la longue tradition pâtissière de la région.

Un dessert aux multiples visages

L’une des particularités les plus intéressantes de la basbousa est la diversité de ses appellations et de ses variations régionales. En Égypte et dans une grande partie du Moyen-Orient, elle est connue sous le nom de basbousa. En Turquie et en Grèce, on l’appelle revani. Au Liban, elle prend le nom de namoura, tandis que dans certaines parties du Maghreb, notamment en Algérie, elle est appelée hrissa ou kalb el louz.

Chaque région a sa propre interprétation de ce dessert emblématique. En Égypte, par exemple, la basbousa peut être préparée avec de la poudre d’amande et garnie de noisettes. Au Liban, elle est souvent confectionnée avec de la poudre de pistache ou des pistaches écrasées. Ces variations témoignent de la richesse culinaire du monde arabe et de sa capacité à adapter les recettes traditionnelles aux goûts locaux.

Dans la grande famille des desserts levantins, le Knafeh est un autre exemple incontournable qui, comme la basbousa, utilise des fruits secs comme ingrédients principaux, illustrant la diversité et la créativité de la pâtisserie orientale.

La préparation : un art culinaire

La préparation de la basbousa est un véritable art culinaire qui se transmet de génération en génération. Les ingrédients de base sont simples : semoule fine de blé, sucre, yaourt nature, huile et levure chimique. Certaines recettes ajoutent de la poudre d’amande, des pistaches ou de la noix de coco pour enrichir la texture et les saveurs.

La clé de la réussite réside dans la technique de préparation. La semoule est mélangée avec les autres ingrédients, puis versée dans un moule beurré. Après un temps de repos, le gâteau est cuit au four jusqu’à obtention d’une belle couleur dorée. L’étape cruciale intervient après la cuisson : le gâteau encore chaud est généreusement imbibé d’un sirop sucré, souvent parfumé à la fleur d’oranger, à la cannelle ou aux clous de girofle. C’est ce sirop qui donne à la basbousa sa texture moelleuse et fondante si caractéristique.

Un symbole culturel et festif

Au-delà de ses qualités gustatives, la basbousa occupe une place importante dans les traditions culinaires et les célébrations du monde arabe. Elle est souvent servie lors des fêtes religieuses comme le Ramadan et l’Aïd, mais aussi à l’occasion de mariages et de réunions familiales. Sa présence sur la table est synonyme de convivialité et de partage.

Tout comme la basbousa, d’autres pâtisseries traditionnelles jouent un rôle central dans les festivités du monde arabe. Par exemple, les Ghoriba, des biscuits marocains, sont particulièrement populaires pendant les célébrations de l’Aïd, illustrant l’importance des desserts dans la culture culinaire arabe.

La basbousa n’est pas seulement un dessert, c’est un véritable héritage culturel. Son histoire, ses variations régionales et sa place dans les traditions témoignent de la richesse et de la diversité du patrimoine culinaire du monde arabe. Que vous la dégustiez dans un café cairote, lors d’un mariage libanais ou à la table familiale d’une maison algéroise, la basbousa vous offrira toujours un voyage gustatif au cœur de l’Orient.

Frank le journaliste

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