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Lifestyle

20.08.2019

Le henna, une tradition qui prend le pas de la modernité

Elles sont plusieurs à se faire un nom sur Instagram, ces “henna artists” qui bousculent les codes du genre en intégrant à leurs créations des styles, dessins, et des mouvements non-influencés par la tradition. Un vent de frais sur une pratique encore très en vogue dans le monde arabe.

Elles sont jeunes, inspirées, et elles font évoluer la pratique du tatouage au henné. Ces femmes s’appellent Azra Khamissa, ou Nora Aalit, sont émiraties ou marocaines, et elles ont en commun la touche de fraîcheur qu’elles apportent à une discipline qui avait bien besoin d’une touche de modernité.

 

Entre tradition et modernité

Le henné est un art ancestral. La pâte de henné est obtenue en mélangeant de la poudre de la plante de henné avec un liquide qui peut varier selon les préférences, puis appliquée sur la peau à l’aide d’un pinceau, d’un cône en plastique ou d’une seringue sans aiguille. Traditionnellement, les motifs sont floraux, abstraits, et très symboliques de l’Orient. C’est une pratique à laquelle on prête, pour son esthétique, des vertus de séduction féminine, particulièrement pour les mariées. 

Pourtant, il s’agit là de codes que l’on ne retrouve pas forcément dans les travaux d’Azra Khamissa, créatrice de mode Canadienne et Sud-Africaine basée aux Emirats arabes unis. En se basant sur le feedback d’Instagram, la jeune influenceuse a remarqué un engouement très prononcé pour les designs les plus atypiques. Un virage qui, semble-t-il, était attendu par la communauté, si l’on en juge par la croissance du nombre de followers de la jeune artiste. 

 

Le henné cartonne en Europe

Nora Aalit est née au Maroc mais elle s’est très tôt installée au Royaume-Uni. Basée à Hackney, elle s’est créé une notoriété en mélangeant sa formation pratique de dessins au henné avec ses études universitaires de design. Cela a donné naissance à des créations très contemporaines, en rupture avec les motifs très traditionnels que l’on retrouve habituellement. Son gain de notoriété a valu à son entreprise, Hackney Henna House, d’être, entre autres distinctions, récemment invitée à la première des Créatures Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald, dernier volet du spin-off d’Harry Potter, pour y tatouer les paumes de l’acteur Ezra Miller.

Elle n’est en outre pas la seule à réactualiser et démocratiser les tatouages au henné dans le Vieux Continent. Au Danemark, l’artiste Henna København, basée à Copenhague, présente des travaux aux inspirations similaires… 

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Publié le 20 August 2019