Histoire & Patrimoine
22.12.2023
Les motifs géométriques islamiques : la pièce maîtresse de l’architecture arabo-musulmane
Les motifs géométriques islamiques sont une forme d’expression artistique qui fait partie intégrante de l’art et de l’architecture de la civilisation arabo-musulmane depuis des siècles. Ces motifs, caractérisés par des arrangements complexes et souvent symétriques, ne sont pas seulement esthétiques, ils ont aussi une profonde signification culturelle et religieuse.
Les motifs géométriques islamiques sont apparus au Moyen-Orient au VIIIe siècle et ont été fortement influencés par des cultures antérieures. Au fil du temps, ces motifs ont évolué au fur et à mesure que l’art islamique se répandait dans diverses régions, notamment en Afrique du Nord, en Espagne, en Inde et en Asie centrale, chaque région apportant sa touche unique aux motifs.
Une expression culturelle
Ils constituent en outre une manifestation de l’aniconisme de la culture islamique, qui décourage les images figuratives afin d’éviter qu’elles ne deviennent des objets d’adoration. Ce contexte culturel a poussé les artistes à explorer l’art non figuratif, ce qui a conduit à une évolution esthétique générale vers une décoration basée sur les mathématiques. En d’autres termes, en raison des directives religieuses, l’art islamique se concentre sur les formes non figuratives, ce qui conduit à l’utilisation extensive de motifs géométriques, ainsi que de la calligraphie et de l’arabesque. Ils sont construits sur des tesselles polygonales et comprennent une variété de formes telles que des étoiles, des losanges et des polygones. Mais la complexité des motifs a considérablement évolué au fil du temps, passant de formes simples au IXe siècle à des motifs plus élaborés comprenant des motifs de 6 à 13 points au XIIIe siècle, puis des étoiles de 14 et 16 points au XVIe siècle. La Grande Mosquée de Kairouan, en Tunisie, par exemple, présente les premiers motifs géométriques avec des motifs végétaux et floraux, qui témoignent de la phase initiale de la conception géométrique islamique.
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Les recherches récentes ont étendu l’étude des motifs géométriques islamiques aux trois dimensions, en explorant des structures telles que les dômes, les muqarnas, les yazdibandi et les rasmibandi. Les muqarnas, par exemple, sont des éléments architecturaux souvent observés dans l’architecture islamique, offrant une transition douce entre différents niveaux ou tailles et combinant des unités tridimensionnelles disposées à différents niveaux horizontaux selon des règles géométriques.
La symétrie est une caractéristique essentielle des motifs géométriques islamiques, souvent obtenue par la répétition d’un seul élément. En outre, ces motifs ne se limitent pas aux édifices religieux, mais se retrouvent également dans l’architecture domestique et dans des objets tels que les tapis, les carrelages, les céramiques, les articles en cuir, les vitraux et le travail du métal.
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