Histoire & Patrimoine
21.10.2022
Manifesto of fragility : Beyrouth à l’honneur à la Biennale de Lyon
La Biennale d’art contemporain de Lyon 2022 fait la part belle à une période charnière de la capitale libanaise avec l’exposition Beyrouth et les golden sixties. Plus de 230 oeuvres d’art pour proposer un regard sur un des temps forts de l’histoire moderne de la ville.
Beyrouth – à l’instar du reste du pays – est actuellement toujours accablée par une crise économique et sociale dont elle peine à s’extirper. Encore meurtrie par une guerre civile qui a duré de 1975 à 1990, la ville était un peu le candidat tout trouvé pour cette exposition, placée sous le signe de la fragilité.
Manifesto of fragility, Beyrouth et les Golden sixties, c’est la célébration de la scène artistique beyrouthine des décennies 1960 et 1970. Une exposition légère qui rassemble 34 artistes et 300 documents d’archives provenant de plus de 40 collections privées. Des affiches, des revues, des catalogues, des photographies de vernissages et des portraits d’artistes, qui soulignent en quoi les collisions entre l’art, la culture et la polarisation des idéologies politiques firent de la scène artistique de Beyrouth un véritable microcosme des tensions dans cette région du monde.
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Un carrefour artistique
À l’époque, Beyrouth, destination prisée par de nombreux intellectuels et penseurs de la culture du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord arabophone, est en pleine effervescence artistique. Grâce à un ensemble inédit d’oeuvres d’art, d’archives, et d’installations multimédia, l’exposition propose de nouvelles perspectives sur une période charnière de l’histoire de Beyrouth, une ville accablée par le poids de ses ambitions et où la question du rôle de l’art face aux difficultés reste chaque jour posée.
Manifesto of fragility, Beyrouth et les Golden sixties est accessible jusqu’au 31 décembre 2022 au Musée d’art contemporain de Lyon (macLyon).
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