This website requires JavaScript.

Partager

Tech & Business

06.04.2020

Tunisie : RoboCop fait respecter les règles

Des robots patrouillent actuellement dans les rues tunisiennes pour aider à appliquer les mesures de confinement pour faire face au Covid-19. Depuis le 17 mars, la nation maghrébine est soumise à un couvre-feu nocturne, les autorités imposant des mesures de verrouillage de plus en plus strictes et, désormais, plus innovantes.

 

Les robots, déployés par le ministère de l’intérieur tunisien, sont bien équipés. Avec leurs caméras infrarouges et thermiques à 360° ainsi que des systèmes d’alarme sonore et lumineuse, ils s’avèrent très efficaces et peuvent être commandés à distance à partir de presque n’importe quelle distance. 

 

Patrouillant dans les rues, les robocops approchent les personnes soupçonnées d’avoir enfreint le confinement, les interrogent sur les raisons de leur présence à l’extérieur, leur rappellent le règlement et scannent même leurs cartes d’identité. Et les messages préenregistrés se répercutent : “Respectez la loi … et restez chez vous pour limiter la propagation [du virus] et sauver des vies humaines.”

 

 

La police a arrêté 1.119 personnes pour ne pas avoir respecté le couvre-feu de nuit en vigueur et 242 pour avoir violé les ordres de fermeture en vigueur depuis le 22 mars, selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur Khaled Ayouni. 

 

Les robots “P Guard”, fabriqués par l’entreprise locale ENOVA, étaient initialement conçus comme des outils de surveillance, capables de fonctionner en Wifi ou en 4G à presque n’importe quelle distance géographique de l’opérateur. Le robot, construit par l’entreprise Enova Robotics de Sahbani, coûte entre 100 000 et 140 000 dollars et a été vendu principalement à l’étranger à des entreprises pour des applications de sécurité.

 

Aujourd’hui, en plus de servir à l’application autonome de la loi, la même société prévoit d’introduire les robots dans les hôpitaux de Tunis, afin de permettre la communication entre les patients atteints de coronavirus et leurs proches, qui ne peuvent pas leur rendre visite.

 

 

À lire aussi

Coronavirus : En Tunisie, ces ouvrières se confinent à l’usine

Publié le 6 April 2020