This website requires JavaScript.

Partager

Lifestyle

06.12.2022

Au Red Sea International Film Festival, le cinéma arabe se révèle sous les yeux de Guy Ritchie et Sharon Stone

Depuis le 1er et jusqu’au 10 décembre prochain, le cinéma prend ses quartiers à Djeddah, en Arabie saoudite pour le Red Sea International Film Festival. Pour sa deuxième édition, l’événement met encore toujours à l’honneur le cinéma arabe avec quelques pépites déjà primées cette année, le tout sous les yeux d’invités – producteurs, cinéastes et comédiens – de prestige.

Ce n’est que sa deuxième édition, mais le Red Sea International Film Festival (RSIFF) tend bien à devenir une référence des rendez-vous cinéma au Moyen-Orient. D’abord parce qu’il attire de grands noms du 7e art mondial – Guy Ritchie, Sharon Stone ou encore Spike Lee, notamment pour ce cru 2022. Aussi parce qu’il offre une belle estrade au cinéma indépendant. Et enfin parce qu’il fait partie des rendez-vous – encore trop peu nombreux – qui permettent au cinéma arabe de s’exprimer devant une tribune mondiale.

Une vitrine pour le cinéma arabe

Le cinéma arabe, justement, est de nouveau à l’honneur cette année à Djeddah (Arabie saoudite), sur les rives de la Mer Rouge. Parmi les 154 films projetés au Red Sea Film Festival cette année, 61 sont en langue arabe. Ils sont même six à se disputer le prix du Meilleur film, dont Libanais “Dirty Difficult Dangerous” de Wissam Charaf, l’Irakien “Hanging Gardens” Ahmed Yassin Al Daradji et le Franco-algérien “Akhira, la dernière reine” tous trois nommés à la précédente Mostra de Venise, ou encore le Syrien “Nezouh” de Soudade Kaadan, vainqueur du Prix du public à cette même Mostra de Venise et le Tunisien “Harka” de Lotfy Nathan, lauréat du prix Un Certain Regard au Festival de Cannes 2022.

Au rayon des films courts aussi, la participation arabe est foisonnante avec pas moins de 12 productions en compétition, dont le multi-primé “Warsha”, de la réalisatrice libanaise Dania Bedir lauréat du Prix du jury pour le Meilleur film court au festival Sundance et désigné Meilleur film court du Festival Interfilm de Berlin.

Le cinéma saoudien sur un piédestal

S’il met à l’honneur le cinéma arabe, le RSIFF est aussi l’occasion de porter un énorme coup de projecteur sur le septième art saoudien. Dans un pays où l’industrie filmographique balbutie encore – même si elle a déjà produit quelques références en matière de films court, notamment Dunya’s Day de Raed Alsemari, meilleur film court à Sundance 2021 – le Festival international du film de la Mer Rouge réserve cette année quelques belles découvertes locales.

Parmi celles-ci, en compétition officielle, on retrouve “Within Sand” de Mohammed Alatawai, thriller haletant – basé sur des faits réels – se déroulant dans le désert de Neom et dépeingannt la quête de survie d’un homme pris en embuscade au milieu des dunes arides saoudiennes. Autre film “made in KSA” en compétition : le très perché “Raven Song” de Mohamed Al-Salman qui raconte l’histoire de Nasser, un homme diagnostiqué d’une tumeur au cerveau et tourmenté par la vision d’une jeune femme énigmatique.

Bref, entre découvertes et confirmations cinématographiques, Djeddah est, de nouveau et pendant quelques jours, au cœur de l’actualité du film du Moyen-Orient. Un gage de réussite pour le RSIFF qui ambitionne de devenir une référence en matière d’événement du septième art régional et mondial et un tremplin pour le cinéma saoudien.

Publié le 6 December 2022

#Arabie Saoudite