Intitulée “In The Presence Of Absence”, l’exposition convie les artistes et le public à un pèlerinage multisensoriel, promettant une expérience immersive qui s’étend aux visites, aux ateliers d’artisanat et aux expositions d’art contemporain. Se déroulant du 9 février au 23 mars 2024, cet événement biennal sous le ciel céruléen d’AlUla se veut la fusion de l’art, de la culture et de la conscience environnementale.
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“La région d’AlUla est monumentale. Formée d’étendues inconcevables de temps et d’espace, l’envie est d’y répondre par des imitations de taille et d’impact similaires. Mais en réalité, les efforts humains peinent à égaler la grandeur sculptée ici au fil des siècles. Nous avons mis les artistes au défi d’ajuster leur perspective pour rencontrer les aspects invisibles du lieu avec révérence, en se mettant à l’écoute des forces, des rythmes et des processus qui façonnent le paysage de manière imperceptible. Leurs œuvres illustrent des phénomènes éphémères tels que le mouvement de la lumière ou l’érosion du vent, et se laissent entraîner par ces forces pour révéler la signification monumentale de ce qui peut sembler absent au premier abord”, explique Maya El Khalil, commissaire de Desert X AlUla 2024.
16 œuvres d’art uniques
Imaginez que vous traversiez trois paysages distincts : les formations de grès sculptées par le vent de Wadi AlFann, l’étendue volcanique de Harrat Uwayrid et les échos du temps sur la place AlMansyah. 16 œuvres d’art uniques y sont présentées, chacune étant conçue pour dialoguer avec l’environnement, en s’inspirant de son histoire et de son paysage.
Kader Attia, Whistleblower
Parmi les œuvres les plus remarquables, citons le terrain de football d’Ayman Yossri Daydban, l’exploration du vernis des roches du désert par Aseel Al Yaqoub et le tunnel irisé de Kimsooja, qui offrent chacun une perspective unique sur la question centrale de l’exposition. Parmi les autres installations, citons “Preserving Shadows” de Kilwa Nazer, un chemin d’acier sinueux, et les sculptures en verre bleu de Kader Attia, qui réagissent au vent.
Ayman Yossri Daydban, A rock garden in the shape of a full-sized soccer field
“Le désert, souvent perçu comme un lieu vide, dévoile progressivement ses couches complexes d’existence au fur et à mesure que l’on s’y immerge. Ces couches se manifestent à travers le terrain en perpétuel mouvement, la danse complexe du temps, les preuves de la vie et le pouvoir de transformation du climat”, explique Marcello Dantas. “Desert X AlUla invite les artistes à créer des œuvres originales sur une toile unique et à une échelle sans précédent. Nous avons confié à ces artistes la mission de découvrir des traces qui transcendent les limites de notre vue, brouillant la frontière entre ce que nous voyons et ce que nous percevons vraiment, en présence de l’absence.”
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