Arts & Culture
27.09.2023
« La Dernière Reine » : Le drame historique qui nous transporte dans l’Algérie du XVIe siècle
Ce péplum représente l’une des évolutions majeures du cinéma algérien, jusqu’ici peu enclin à produire des drames historiques. « La Dernière Reine » se déroule dans l’Algérie du XVIe siècle, au carrefour de deux empires ambitieux et concurrents.
La Dernière Reine, un drame historique se déroulant à Alger au commencement du XVIe siècle, évoque un chapitre significatif de l’histoire de l’Afrique du Nord. En cette époque, Alger était devenue un nœud central des ambitions expansionnistes de l’Empire espagnol, dans le cadre de la Reconquista de Ferdinand II, visant à étendre son emprise jusqu’aux rivages du Maghreb.
En l’an 1516, Alger tombe sous la domination espagnole, ouvrant ainsi la voie à une téméraire tentative de renversement orchestrée par le corsaire Arudj Barberousse, client de l’Empire Ottoman et figure centrale de ce récit cinématographique. Ce contexte historique sert de toile de fond à l’exploration de la vie de la reine Zaphira, incarnée par Adila Bendimerad. Zaphira, l’épouse du roi Salim at-Toumi (Tahar Zaoui), résidait dans le palais royal, enchevêtrée dans les tumultes politiques de son temps.
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Mise en lumière de l’histoire de la Méditerranée occidentale
Au-delà de la relation houleuse entre la reine Zaphira et Barbarossa qui nous est présentée dans le film, ce dernier plonge profondément dans le récit historique élargi de la région. Le portrait de Zaphira, dont l’existence historique suscite encore des débats parmi les érudits, permet d’entrevoir les défis auxquels les femmes étaient confrontées en ces temps cruciaux.
Les réalisateurs Damien Ounouri et Adila Bendimerad dépeignent la résistance opérée par la reine Zaphira face aux avances du corsaire Arudj Barbarossa, un épisode historique qui continue d’alimenter les discussions. En tissant des liens entre ces événements historiques et le destin de Zaphira, le film contribue à forger le récit historique de la Méditerranée occidentale.
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La structure narrative du film, divisée en actes, puise son inspiration dans le théâtre classique, présentant Zaphira comme une héroïne tragique évoluant entre le veuvage et les intrigues palatines. Outre Zaphira, le film met en lumière d’autres femmes d’importance à Alger à cette époque, telles que Chegga, la seconde épouse de l’émir, et Astrid, une femme réduite en esclavage qui finit par conquérir sa liberté.
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