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Lifestyle

05.11.2020

“Sandlines”, l’histoire de l’Irak racontée par ses enfants

François Alÿs, artiste pluridisciplinaire belge propose une oeuvre onirique touchante dans laquelle il met en scène les enfants de la vallée de Nerkzlia, non loin du checkpoint de Peshmerga, et leur fait raconter à leur façon l’histoire tumultueuse du pays.

François Alÿs, artiste pluridisciplinaire belge propose une œuvre onirique touchante dans laquelle il met en scène les enfants de la vallée de Nerkzlia, non loin du checkpoint de Peshmerga, et leur fait raconter à leur façon l’histoire tumultueuse du pays.

C’est alors qu’il a décidé de passer le temps en filmant la jeunesse locale. Dans cette région reculée, le film d’une heure interroge sur la mondialisation, et les effets positifs ou néfastes d’une sur-connexion au reste du monde. Il pose également la question de la connaissance de l’histoire de la géographie du pays par la jeunesse locale, car le film s’ouvre sur un jeune révélant qu’il n’a jamais entendu parler de l’Irak. Il vit simplement “ici”, explique t-il, à Nerkzlia. Une œuvre aussi légère et onirique, comme l’illustrent les costumes faits maisons par les jeunes acteurs, que riche de sens et de symboles, comme lorsqu’une partie de saute-mouton critique de manière subtile la gouvernance irakienne.

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Liberté de jeu et ouverture d’esprit

L’idée de base était de créer un court métrage montrant les enfants en train de tracer des lignes dans le sable (d’où le nom), en référence à la ligne Sykes-Picot, qui a dessiné la région en 1916. Mais, frappé par le peu de connaissance de la région qu’avaient les jeunes acteurs, il a décidé de faire évoluer l’ampleur de son projet, pour aboutir à ce touchant film d’une heure. Dès lors, le réalisateur a pris le parti de diriger sa troupe aussi peu que possible afin de leur laisser une grande liberté de jeu : “Le jeu consistait à fixer des consignes minimales, par rapport aux différentes scènes que nous voulions reconstituer, et à laisser les enfants trouver leur propre façon de la jouer, à les laisser s’approprier ces personnages historiques et inventer leur propre version de l’histoire. Une chose que j’ai découvert très vite, c’est qu’il existe de nombreuses versions différentes des événements, et chacune d’entre elles avec un élément de vérité. Ce n’était pas à moi d’être l’autorité. C’était à eux de donner leur propre lecture, et de créer une sorte de parodie du monde des adultes”.

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Publié le 5 November 2020

#Irak