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Tech & Business

19.03.2018

Khan Academy, Singularity, Udacity, École 42 : le futur de l’Université ?

Depuis ses débuts, le Web ambitionne d’être un lieu alternatif pour se cultiver, s’informer et s’éduquer. Aujourd’hui, il n’est plus seulement un lieu d’accès aux savoirs, il est utilisé par les entrepreneurs et le jeunes Saoudiens comme la plus grande salle de cours au monde.

La Khan Academy, Singularity, Udacity et l’École 42 sont autant d’exemples de la mobilisation par les entreprises des outils du Web à des fins éducatives dans le monde.

Le Royaume très interessé par ces nouveaux acteurs

Porté par ses ambitions de modernisation, le Royaume d’Arabie saoudite suit ces nouveaux acteurs de l’éducation avec grand intérêt. Au-delà des apports des cours, l’Arabie saoudite a également en tête d’occuper une position privilégiée dans le secteur du e-learning et d’être ainsi un leader régional sur la connaissance des technologies de demain.

Avec 124 000 étudiants inscrits dans 500 universités du monde, l’Arabie saoudite a une véritable tradition de diaspora estudiantine.
Les jeunes Saoudiens sont à la hauteur de cet héritage puis qu’ils investissent aujourd’hui massivement les nouvelles écoles en ligne. Par exemple, avec l’initiative Hadafi, l’Arabie Saoudite a ouvert des moocs entrepreneuriaux gratuits pour encourager les initiatives des femmes dans le monde arabe et 600 Saoudiennes ont pu suivre le programme de quatre mois en 2014.
Cette année, les Saoudiens rejoignent en masse l’initiative commune de la Dubai Future Foundation et d’Udacity puisqu’ils composent 10% des élèves du programme “One million Arab coders” formant des développeurs.

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Singularity, la tech avant tout

Fondée en 2008, la Singularity University a joué un rôle de pionnier. Très proche d’entreprises high-tech (comme Google, Nokia ou LinkedIn) et installée dans la Silicon Valley, elle propose des cours très complémentaires.

Fondée sur l’idée que les disciplines montantes du moment (nanotechnologies, biotechnologies, bioinformatique, neurosciences, intelligence artificielle) auront un impact déterminant sur l’évolution des sociétés dans les décennies à venir, la SU a l’intention de former des étudiants à même d’apporter des solutions aux grands enjeux globaux. C’est pour cela que des enseignements liés aux questions énergétiques y côtoient les disciplines montantes déjà mentionnées mais aussi des cours de Droit et de Finance (le tout avec un prisme éthique).

[img-full alt=”Singularity University” src=”https://kawa-news.com/wp-content/uploads/FireflyHero.jpg”]

Khan Academy, d’un tutorat familial à un projet global

Après de brillantes études au MIT et à la Harvard Business School, Salman Khan travaillait pour un hedge fund lorsqu’il commença à aider sa cousine avec ses cours de mathématique. Ses services ont fait écho dans le cercle familial et, pour pouvoir assister tous les écoliers ou étudiants de sa famille, il commença à filmer ses cours et à les publier sur YouTube pour que chacun puisse y accéder en son temps propre. Quand Salman Khan commença à recevoir demandes et feedbacks d’internautes sans lien de parenté avec lui, il comprit tout l’intérêt de ce transfert de savoir.

Depuis 2009, il consacre son activité à son école en ligne et a diversifié les matières et les partenariats y intégrant autant des cours d’astronomie avec le soutien de la NASA que de l’histoire de l’art avec celui du Musée d’Art Moderne de New York. Son initiative a également servi de modèle pour les autres.

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Ecole 42, un modèle made in France

Enfin, l’École 42 a été fondée en 2013 par Xavier Niel et d’autres associés. Proposant une association entre un campus physique et des modules accessibles en ligne, elle est la réponse française à ce mouvement. Particulièrement préoccupée par son accessibilité (la formation est gratuite et n’impose pas de conditions de diplômes préalables), elle a spécialisé ses enseignements sur la programmation et le codage. Après l’ouverture d’une filiale en 2016 en Californie, Xavier Niel a récemment annoncé l’ouverture prochaine d’une troisième École 42 en Algérie.

Udacity, roi du MOOC

Née de cours gratuits que l’Université Stanford offrait sur les sciences informatiques, Udacity en est le prolongement en MOOC (des cours en ligne ouverts et massifs) donnés depuis février 2012. La grande fierté de cette école est d’avoir pu compter plus de 160 000 étudiants pour le seul cours de Sebastian Thrun sur l’intelligence artificielle dès son lancement.

Dès l’été 2012, des ressortissants de plus de 203 pays s’étaient inscrits et l’on pouvait y retrouver des étudiants de 13 à plus de 80 ans. Cette diversité de profils et leur masse représentent l’une des grandes réussites d’Udacity.

[img-full alt=”Udacity” src=”https://kawa-news.com/wp-content/uploads/hero-jobs-02-a0aa494b0037b1b43612e19086fbc03e6500b3c5186fe186330f87b96ef1a93d.jpg”]

Un enseignement désencastré et résolument moderne

En s’échappant du giron très codé de l’Université, les enseignements que proposent ces nouveaux acteurs se démarquent autant dans leurs contenus que leur accessibilité. Ils permettent en réalité de désencastrer un enseignement technique pointu et de l’ouvrir à un public autrement plus large. La dématérialisation des campus permet de remettre en question un ensemble de barrières allant du nombre des étudiants à leur nationalité, de leur capacité à se déplacer sur les lieux où sont traditionnellement donnés ce types de cours et même leur âge !

Bien loin de réserver aux seuls étudiants la chance d’accéder à de tels enseignements, ces programmes favorisent l’intégration de profils variés en assurant la diffusion de compétences ayant rapport aux NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) auprès de l’ensemble de la population. Elles accompagnent ainsi les évolutions d’une société toujours plus connectée.

Fini les programmes rigides !

Dans ces nouveaux systèmes, c’est l’étudiant lui-même qui choisit l’ordre d’apprentissage des matières à son goût et à son rythme. Responsabilisé, il est au centre de son parcours éducatif. De ce fait plutôt que par des notations traditionnelles, l’évaluation passe en réalité bien plus par la mesure de la progression individuelle et de l’acquisition réelle des savoirs.

Valider un cours dans ces nouvelles écoles connectées, ce n’est pas le bachoter et le passer avec la moyenne le jour-dit de l’examen ; valider un cours, c’est l’assimiler réellement pour acquérir à son rythme des compétences solides. On ne s’étonnera alors pas que l’École 42 mesure la progression de ses étudiants en points d’expériences (sur le modèle des jeux vidéos).

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Quand les acteurs privés prennent toute leur place dans la société du savoir

Si ces entreprises consacrent une telle attention à ces nouvelles universités, elles ne font que suivre une évolution logique de leur développement. Conscientes que leur croissance dépend en grande partie de leur capacité à innover, elles investissent dans leur recherche et développement future en formant leurs employés de demain. Elles ne se contentent ainsi pas seulement de se rapprocher de la recherche, elles y participent, formant les futurs professionnels et démocratisant l’accès aux savoirs et compétences des hautes technologies.

En outre, avec une intervention aussi directe sur la formation, les entreprises s’assurent que les contenus des cours ne connaissent pas de décalage avec leurs attentes de compétences effectives.

Publié le 19 March 2018

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