Cette année, l’évènement tant attendu dans le monde culturel et artistique a décidé de présenter des films réalisés entre 2019 et 2021 permettant d’interroger les stéréotypes, tout en mettant à l’honneur le lyrisme, l’humanité et la poésie de la vie arabe quotidienne et contemporaine.
Qu’il s’agisse de fictions, de documentaires, de courts métrages ou de films qui défient les genres, “The Time is New” fera résonner, au Royaume-Uni, les voix émergentes et importantes des cinéastes arabes, dont un certain nombre de réalisatrices. On vous présente nos préférés !
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Souad de la cinéaste égyptienne Ayten Amin
C’est ce second long-métrage de la réalisatrice égyptienne qui marquera le lancement de l’évènement.
Sélectionné à Cannes en 2020 et aux festivals de Berlin et de Tribeca cette année, ce film dresse le portrait captivant de la “génération Z” du Moyen-Orient et traite des rivalités identitaires et du pouvoir dévastateur des médias sociaux pour tous les jeunes.
Ainsi, dans une petite ville sur le delta du Nil en Egypte, et à travers Souad, une adolescente de 19 ans, la réalisatrice a su définir et exposer le conflit existant entre les contraintes religieuses et conservatrices imposées par les familles et la vie secrète et fantasmée dans laquelle les jeunes veulent se projeter à travers les réseaux sociaux.
L’Homme qui a vendu sa peau, de Kaouther Ben Hania
Retenu parmi les cinq nominés aux Oscars de cette année, présenté dans la section Orizzonti de la Mostra de Venise 2020 puis au Festival international du film indépendant de Bordeaux, ce film raconte l’histoire d’un réfugié syrien décidant de laisser son dos devenir une toile pour un célèbre tatoueur afin de réussir à se rendre en Europe et fuir la guerre au Liban.
En transformant son corps en une prestigieuse œuvre d’art et en l’exposant dans un musée, le jeune homme finit toutefois par comprendre que sa décision s’est faite au prix de sa liberté.
Tu mourras à 20 ans de l’artiste saoudien Amjad Abu Alala
Dans ce premier long-métrage, et le huitième jamais produit au Soudan, Amjad Abu Alala filme l’existence sous le poids des croyances.
Derrière ce drame, se cache l’histoire de Muzamil, un enfant condamné à vivre jusqu’à ses 20 ans selon la prophétie d’un chef religieux. Alors se met en scène entre un père fuyant et une mère très croyante qui l’élève pratiquement dans le deuil, un enfant qui décide, quant à lui, vit sa vie comme un autre enfant…
A travers ce portrait fataliste, l’artiste a voulu témoigner du poids des traditions, des croyances et des superstitions mais aussi dénoncer une société tributaire de la religion qui s’oppose à la liberté individuelle.
Intéressés par l’évènement ? Il ne vous reste plus qu’à prendre les billets ! https://whatson.bfi.org.uk/Online/
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