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Lifestyle

05.05.2020

Lamia Rady, une créatrice de mode égyptienne qui coud des masques pour aider les soignants dans les hôpitaux

Alors que l’Égypte, comme la France, connaît une pénurie de masques pour les soignants, étonnamment c’est le secteur de la mode qui s’est mis au travail pour palier à ce problème. C’est le cas de la jeune créatrice de mode égyptienne Lamia Radié, fondatrice de la marque Rigash, qui a décidé de coudre des masques à la main pour les distribuer au personnel des hôpitaux.

Lamia Rady a toujours voulu travailler dans la mode. Elle a poursuivi des études en art visuel à l’Université Américaine du Caire, et rejoint le club de mode de l’Université où elle est devenue styliste pour différents magazines de mode comme Vitrina. Assistante styliste pour le magazine Marie Claire Arabia en 2019, elle a déjà participé aux fashion weeks de Paris et Londres et récemment lancé sa propre marque: Rigash, une ligne contemporaine conceptuelle inspirée par le corps. Les masques qu’elle fabrique sont 100% en coton avec des boucles élastiques au niveau des oreilles, et une poche pour disposer des filtres jetables. Bien qu’ils ne soient pas aux normes N95, qui garantissent de protéger ceux qui les portent du coronavirus, ils permettent néanmoins de réduire les risques de contamination, au même titre que les masques chirurgicaux.

Comment êtes-vous rentrée dans l’univers de la mode?

J’ai grandi dans une famille d’artistes, au milieu des magazines de mode, de la musique et de l’art. Mon père est décorateur d’intérieur et ma soeur aînée est photographe de mode et artiste visuelle. Mais c’est à l’âge de 13 ans que mon intérêt pour la mode a vraiment commencé. Comme je suis autodidacte, j’allais acheter des tissus pour expérimenter mon drapé. Mes parents m’ont toujours encouragé à poursuivre cette voie. Je créais aussi des vêtements pour mes amis, je les amenai faire du shopping et je leur proposai même des relookings. C’est à ce moment que j’ai voulu créer ma propre marque Rigash.

Quelle est le rôle de la mode selon toi?

Je pense que la mode est un art qui se porte. C’est le peau que tu choisis de porter chaque jour. Une manière de s’exprimer et de s’inspirer des autres aussi, des formes et des silhouettes qui définissent ton corps.

Comment t’es venue l’idée de coudre des masques de protection?

Honnêtement, je recherchais des moyens d’aider ma communauté pendant l’épidémie du Coronavirus et j’ai de grandes marques internationales créer des masques pour les hôpitaux de leur entourage. Donc j’ai attrapé ma machine et j’ai commencé à coudre. Je suis confinée à la maison donc je les fait moi-même et je crois vraiment que c’est mon devoir d’aider ma société de n’importe quelle manière qu’il soit.

Combien en fabriques-tu par jour et comment tu les fais parvenir à bon port?

J’ai commencé à coudre le 22 mars et j’en fabrique environ 15 par jours. Je planifie d’en faire jusqu’à ce que la demande soit satisfaite. Je les fais envoyer aux hôpitaux en uber comme je suis en quarantaine à la maison.

Que penses-tu du marché de la mode aujourd’hui? Et comment penses-tu qu’il puisse devenir plus éthique et équitable dans le futur?

Je pense que la “fast fashion” (zara, pull & bear,…) doit cesser. Aussi les entreprises de mode doivent payer leurs employés correctement et une loi devrait être votée pour forcer les marques à recouvrir à des matériaux plus durables.

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Publié le 5 May 2020

#Egypte

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